Il arrive qu’il y ait exception(s)...

14 mars 2006

Je lis régulièrement - c’est-à-dire tous les matins - “Le Quotidien de La Réunion”. Il y a souvent de bons articles. Et même de très bons. J’apprécie en tout cas la performance que suppose une telle entreprise chaque jour renouvelée par une équipe d’hommes et de femmes parmi lesquels il m’arrive de discuter très librement avec certains. Et parce que je considère que tout homme politique doit accepter d’avoir à expliquer- voire à s’expliquer - quand ses engagements publics lui valent d’être mis en cause dans la presse, je ne suis pas choqué ni révolté si, comme d’autres peuvent l’être eux aussi, je suis égratigné. En général, je réponds et, en général, mon droit de réponse est publié. La presse est d’autant plus libre de ses opinions qu’elle sait respecter le droit de répliquer de celui ou de celle qu’elle (mal)traite. Et c’est très bien ainsi.
Il arrive qu’il y ait exception(s). En voici un exemple.
Certes, ce n’est pas sur toute une page, ce n’est pas sous un titre ronflant de gros caractères d’imprimerie. C’est en page 7, bloqué dans un coin réservé à trois brèves nouvelles. Le genre de truc qui passe inaperçu, que le grand public ne voit pas et qui donc ne remplit de bonheur que celui ou celle qui l’a mijoté. Si ce n’était une petite photo où Huguette et Gélita sont côte à côte, regardant dans la même direction, je ne l’aurais sans doute même pas remarqué moi aussi.
Reprenant la lettre que nos deux camarades parlementaires ont envoyée ce week-end à Dominique de Villepin après l’annonce du contenu de la circulaire interministérielle relative à "l’aide exceptionnelle aux entreprises confrontées à une diminution significative de leur résultat d’exploitation à la suite de l’épidémie provoquée par le chikungunya", le responsable de rédaction du “Quotidien” auteur du truc a trouvé subtil, plein d’esprit, intelligent de placer l’info sous un titre qu’il a jugé génial : "Le P.C.R. au secours des patrons".
Parce que cela n’est pas du niveau d’un journal qui nous a habitués à mieux et parce que nous sommes sans doute ici face au couac dont il faut sourire, n’en disons rien d’autre, et rappelons-nous qu’à l’époque, dans les rues de Saint-Denis, nous défilions nous aussi pour que “Le Quotidien” vive lui aussi...

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus