Il est tout de même surprenant...

21 décembre 2005

J’ai eu droit ces jours-ci à un courrier... qui souhaitait, note son auteur, "apporter quelques amicales observations aux écrits quelque peu “moucateurs”" de mon “Libre propos”) du mardi 13 décembre intitulé : "L’UMP l’a dit... l’ADI la fé : Léa lé la !".
"Amicales observations"
 ? Hum...
Certes, on dit qu’il ne faut pas cracher dans la soupe. Et puis, qu’un journal à gros tirage comme “le Quotidien” fasse, en quelque sorte, de la pub au “petit” calibre auquel j’ai choisi de confier chaque jour ce qui me saute aux yeux de l’actualité, c’est toujours bon à prendre. Mais enfin, vu ce que l’auteur dudit courrier me balance assez régulièrement, me dit-on (soit lui-même, soit par le biais du site Internet de son association...), oui, hum... hum !!!

J’avais posé, dans mon “Libre propos” du 13 décembre, à travers le cas François Léa, le problème - scandaleux à mes yeux - d’une institution (le Conseil général), qui utilise une association placée sous sa tutelle (l’A.D.I. - Agence départementale d’insertion) pour tenir une promesse faite à une personne (M. Léa) dont “on” a obtenu qu’il ne bouge pas à l’occasion d’une cantonale partielle (à Saint-Paul), qu’il arrête illico presto tout ce qu’il avait envisagé et mis en place (la candidature de son épouse destinée à mettre en échec celui qu’il avait battu dix-huit mois auparavant sur toute la ligne). La promesse faite : un poste important à Saint-Paul (voir la presse d’octobre dernier). La promesse non révélée mais à ce jour réalisée : un poste de conseiller (depuis le 1er décembre) à l’A.D.I., service du Port.
Du coup, il y a eu trois types de réactions.
Celle de Jacques Tillier, dans “le JIR”. Devinez quelle est son opinion. Pas favorable, bien sûr mais alors pas du tout...
Celle des employés de l’A.D.I., dont trois m’ont confié, en souriant, qu’ils avaient "effectivement bien compris et, surtout, tout compris"...
Celle enfin de mes camarades du Port qui se disent, sans sourire eux, que si l’UMP compte procéder ainsi pour se placer aux prochains rendez-vous électoraux, eh bien on verra...
Voilà le problème que j’ai posé en précisant (voir “Libres propos” du 17 décembre) qu’il ne s’agit pas ici de l’incompétence (ou de la compétence, après tout, pourquoi pas ?) de M. Léa... Il s’agit de choses bien plus graves car touchant à la morale.

Que suscite, chez l’auteur du courrier à moi adressé, mon propos du 13 décembre ? Pour cette personne qui n’hésite pas à rappeler à l’occasion son appartenance au P.C.F., je suis un “courageux moralisateur” qui ne parle pas de ce que perçoit Pierre Vergès en sa qualité de Président Directeur Général de la SR 21, ni du surplus d’indemnités qu’Yvon Virapin, conseiller régional, va toucher par le biais de la règle de l’écrêtement qui s’applique à Pierre.
Plaise à cette personne de ne pas reconnaître à Pierre la possibilité de remplir les fonctions de Président Directeur Général d’une SEM et d’y percevoir le salaire prévu et réglementé par la loi. Elle a pu être professeur de collège avec le salaire qui va avec...
Plaise à cette personne de ne pas être capable d’imaginer un seul instant qu’Yvon puisse reverser à son organisation politique et le “surplus” et une part non négligeable de ses indemnités, selon une règle arrêtée entre nous.
Cette tradition de désintéressement d’élus communistes a fait la force, la crédibilité et l’honneur du Parti communiste français. Elle lui a sans doute permis d’échapper aux graves poursuites judiciaires qu’ont connu bien d’autres partis nationaux. Elle est notre fierté, à toutes celles et à tous ceux d’entre nous qui, dans cette île, y tiennent et s’y tiennent...
Il est tout de même surprenant que l’ex du PCF n’y ait pas songé un seul instant...

R. L.


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