Il était, autrefois, le métro à Paris

5 février 2005

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J’imagine sans peine qu’à l’époque, il a dû sûrement se trouver des gens qui, en toute bonne foi, ont pensé que la construction d’un réseau de métro à Paris ne s’imposait absolument pas. Pour au moins deux raisons sans doute alors relevées : d’une part, on allait remuer le sol et le sous-sol, ce qui pouvait valoir aux riverains concernés des désagréments insupportables et coûter cher aux autorités en frais liés aux expropriations et autres occupations du terrain d’autrui ; d’autre part, il y avait sans aucun doute le prix. C’est très cher, c’est trop cher, a-t-on sans doute beaucoup entendu.
Alors, malgré les oppositions, les pétitions diverses et les procès d’intention dont certains n’ont pas manqué d’émotionner plus d’un, malgré cela et malgré tout le reste, ceux qui faisaient l’effort de voir plus loin que la seule ligne de leurs horizons quotidiens ont lancé les études, consulté les bureaux d’études et les entreprises et réalisé finalement le métro de Paris qui au fil du temps s’est complété, étoffé jusqu’à être cette merveille qui permet aux parisiens de se déplacer chaque jour, par centaines de milliers, sans que le réseau de bus et les nombreux taxis ne chôment pour autant. Les modes possibles de déplacement dans la capitale française se multiplient, le dernier en date n’étant pas le moins intéressant : un dispositif cyclable qui n’est pas arrivé à ce jour à son degré optimum d’utilisation.
Rendons grâce à ceux qui aujourd’hui ne s’arrêtent pas à l’argument des prix - et souvent du seul prix - que leur opposent de façon souvent fallacieuse les conservateurs et parfois des gens sincèrement ancrés dans leur frilosité.
Notre pays se félicitera demain - lorsque sans doute nombre d’entre nous ne seront plus de ce monde - de bénéficier d’un train qui relie, à belle vitesse et avec une régularité dans les horaires, nos villes entre elles. Ce train, lorsqu’il arrivera dans nos villes, peut devenir tramway... Cela à côté et en plus d’un T.C.S.P. et, sans que cela ne doive être considéré comme étant un luxe, des pistes cyclables sécurisées...
Alors, comme aujourd’hui à Paris où le ticket de métro à 1,40 euro ou le carnet de tickets à 10,50 euros ou encore l’abonnement pour jusqu’à la banlieue à 500 euros l’année, sont devenus des dépenses normales de tout résidant, un jour ici, à La Réunion nous aussi, nous pourrons remiser au garage notre voiture automobile lorsque cela ne s’impose pas qu’on la sorte.

R. Lauret


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