« Il faut imaginer 800.000 habitants vivant autour d’un volcan »...

19 avril 2007

« La Réunion, une île à suivre ». Tel est le titre-réflexion par lequel le dernier numéro “hors série” de “Réuccir” , le magazine d’information de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, invite ses lecteurs à porter leurs regards sur l’horizon de nos années 2020.
Evoquant la contractualisation des interventions européennes, celle portant sur le projet Etat-Région et la réalisation du tram-train et de la nouvelle route du Littoral, Eric Magamootoo, le Président de la Chambre consulaire, souligne que « à l’heure où notre île entre dans un nouveau cycle », avec ces « grands projets structurants et les politiques de la formation (conséquence d’une visibilité à long terme dans le secteur des travaux) et l’appui aux différents secteurs d’activités, les choix sont faits »...
Suivent 12 pages particulièrement denses consacrées au chantier de la route des Tamarins, la nouvelle route du Littoral et le tram-train, à l’extension du port de commerce et à la construction d’une nouvelle darse dédiée à la pêche et à la réparation navale, au transfert des eaux Est-Ouest, aux ambitions de la production industrielle réunionnaise, aux énergies renouvelables et au pôle de compétitivité, le seul de l’Outre-mer consacré à l’agronutrition en milieu tropical. Des pages qui amènent Maurice Cérisola, le Président de l’ADIR, à dire que « ... pour prendre la mesure de la réalité réunionnaise, il faut imaginer 800.000 habitants, l’équivalent de l’agglomération de Toulouse, vivant autour d’un volcan... ». Ces contraintes géographiques, l’absence de matières premières et la taille de notre marché sont des handicaps qui exigent que nous ne baissions cependant pas les bras. Le pari... un peu fou... de l’import substitution lancé il y maintenant quelques bonnes années a plutôt bien marché. Il faut aller plus loin. Et le Président de l’Association pour le Développement Industriel de La Réunion d’ajouter : « Tous les partenaires sont les bienvenus pour développer des activités nouvelles pour lesquelles nous sommes encore dépendants des partenaires extérieurs... », que ce soit le secteur agroalimentaire, la fourniture d’équipements techniques, la maintenance industrielle...
En écho à Maurice Cérisola et aux commentaires de Nassimah Dindar et de Paul Vergès, le magazine de la CCIR développe encore le concept de « La Réunion, frontière active de l’Europe dans l’Océan Indien » et l’ensemble des mesures spécifiques dont bénéficie notre île.
Ce numéro d’Avril de “Réuccir” se voulait “hors série”.
Il est surtout, et en tout cas, à lire avec intérêt, tant son contenu s’inscrit dans une démarche de rassemblement qui interpelle tous ceux qui se considèrent comme les partenaires d’une même et grande ambition réunionnaise, par-delà l’évènement d’un moment, fut-il présidentiel.

Raymond Lauret


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