Il sait dire aussi des choses gentilles, l’entraineur de Feignies...

17 décembre 2008

Notre confrère Stéphane Catherine du “J.I.R.” a eu la bonne idée d’interviewer l’entraineur de Feignies, sitôt terminé le match de dimanche dernier contre la Jeanne d’Arc .
Pour Mwinyi Zahera, son équipe n’était pas la moins forte(ou la plus faible) des deux. Ce sont, à l’en croire, des « erreurs individuelles » qui sont la cause de la défaite des nordistes de l’hexagone, nullement la vivacité, la pugnacité, le sens de la besogne et du sacrifice dont, nous semble-t-il, ont su faire preuve les jeunes Portois de La Réunion.
De ces Portois, d’ailleurs, il lâchera que, comme il dit l’avoir répété (à qui ? à qui ?), « ils ne terminent pas dans les dix premiers de notre championnat ». Et à la question toute logique du journaliste du “J.I.R.” : « Prendriez-vous un ou deux joueurs de la Jeanne d’Arc pour venir étoffer votre groupe ? », notre homme a une réponse qui ne fait ni dans la nuance et la diplomatie, ni dans la modestie et l’humilité. Pour lui, c’est : « Non, aucun ». C’est net et définitif. C’en est même inconscient ! Et, au cas où on n’aurait pas bien compris, il complète sa pensée : « On se fait battre contre une équipe qui n’est pas créatrice qui a su profiter des opportunités ».
Sûr que notre bougre aurait bien du mal à piger les évidences de la théorie de la relativité qui nous invite à ne jamais oublier que l’on existe que parce d’autres existent eux aussi dans une harmonie où le beau, le noir ou le petit doivent côtoyer intelligemment le moins beau, le blanc ou le plus grand... « Elémentaire », lui aurait dit Einstein !
Et puis, et enfin, une gentillesse. Il était temps. A la question du journaliste : « Vous seriez prêt à revenir ? », Mwinyi Zahera finit quand même par lâcher, histoire de montrer qu’il n’y a pas que des matches de football dans nos vies : « Et comment ! C’est un voyage inoubliable pour les joueurs, pour le staff. L’accueil est formidable, la gentillesse des gens nous rend heureux. Pas la défaite. Nous garderons tout de même un excellent souvenir de La Réunion ». Et pour nous montrer qu’il a tout compte fait entendu parler le notre fameuse “théorie”, il conclut : « Sans doute que la Jeanne en voulait plus. Ils méritent leur victoire ». Merci, Monsieur, merci pour ces toutes dernières paroles. Elles nous réconcilient avec vous. Sans rancune donc. Et sachez que votre joueur Modupe Adamskola avait été bien plus spontané en déclarant au journaliste du “Quotidien” : « On savait que ça ne serait pas évident. C’est la coupe de France, je pense qu’ils en voulaient plus que nous. Ils ont mérité leur victoire. C’est une bonne équipe ... Ils vont continuer leur bonhomme de chemin. Nous, on a perdu, ce n’est pas la fin du monde ».
Tu sais ce qu’on lui dit à ton joueur, Mwinyi ? A ton joueur, on lui dit : « Chapeau l’artiste, chapeau et bravo... ».

Raymond Lauret


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