Il se dit que...

13 février 2006

Il se dit que Nicolas Sarkozy démissionnera du gouvernement en janvier 2007, c’est-à-dire dans onze mois, moins de cinq mois donc avant la Présidentielle à laquelle il n’envisage pas de ne point être candidat. C’est Christian Estrosi et Brice Hortefeux, les deux ministres proches de lui, qui le disent tout en précisant qu’eux, resteraient dans leurs ministères respectifs, histoire "de ne pas trop se désolidariser de l’équipe en place". Ce qui revient à dire que Sarko s’en désolidariserait un peu, seulement un p’tit peu !... La nuance ! Tout est dans la nuance !
Il se dit aussi - mais là, il faut traverser l’Atlantique et se retrouver à Pointe à Pitre, en Guadeloupe, chez Lucette Michaux Chevry, pour entendre "la rumeur qui enfle" -, il se dit donc aussi que Jacques Chirac, qui ne se représenterait pas à la Présidentielle, pourrait être candidat à la Mairie de Paris en mars 2008 ! À moins que ce ne soit en septembre 2007, puisqu’il se dit également que si Sarkozy était élu à l’Élysée, il avancerait volontiers la date des Municipales ! À ce qu’il paraît, Monsieur le Président en a sourit !
Ceci dit, il se dit également que Jean Tiberi n’a pas aimé que Sarkozy, lors d’un débat qui réunissait les candidats à la candidature UMP aux municipales pour la capitale, ait entassé aux deux premiers rangs de chaises les supporteurs de Françoise de Panafieu. "Inadmissible !", a grogné l’ancien Maire de Paris.
Il se dit encore que plus d’un au P.S. poussent Lionel Jospin à se préparer pour la course à l’Élysée et que ce dernier ne se fait pas prier. Il aurait laissé entendre que, ma foi, si on continue à penser que ça serait une bonne chose, eh bien, pourquoi pas ?
Il se dit, plus que jamais, que Ségolène Royal "fait quasiment l’unanimité contre elle" dans l’état major national du PS et cela alors que sa cote dans l’opinion publique monte. La liste des prétendants étant plutôt bien fournie dans ce parti, d’aucuns se demandent s’il ne conviendrait pas que leur poulain respectif se fasse quelque peu oublier, le temps que les autres se démolissent dans le traditionnel jeu de chausse-trappe auquel on assiste toujours dans pareille circonstance. Quel est donc ce présidentiable dont personne ne parle et qui sera le sauveur de la dernière minute ?
Il se dit qu’il n’y a pas qu’à La Réunion que l’on trouve un maire qui se dit proche du gouvernement qui tire sur l’État. Étienne Pinte est député-maire UMP de Versailles et vient de faire condamner l’État pour "non-compensation du transfert de l’instruction des cartes d’identité". Bon... 56.000 euros de dédommagement : ce n’est pas ça qui va ruiner les caisses de la Nation. Mais si d’autres édiles du parti de Sarkozy devaient s’y mettre à leur tour, cela va finir par faire un peu désordre !!

 R. Lauret 


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