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1er février 2006
Bruxelles, ce lundi 30 janvier. Il fait très froid dehors. Dans l’une des salles de réunion du Centre Borschette de la Commission Européenne où Léa Verstraete et quatorze autres fonctionnaires de la D.G. Pêche accueillent les délégués des régions autonomes des Canaries, de Madère et des Açores, ceux des Conseils régionaux de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique et de La Réunion ainsi que les représentants de leurs États membres que sont l’Espagne, le Portugal et la France, l’atmosphère est sérieuse, presque tendue. Nous sommes ici, suite au séminaire tenu les 7 et 8 novembre derniers à La Réunion sur les “spécificités et les perspectives d’avenir de la pêche dans les RUP”. La première partie de l’étude portant sur le “Programme Communautaire Pêche dans les RUP” va être présentée par les spécialistes après les enquêtes approfondies qu’ils ont faites dans nos sept régions ultra-périphériques.
La situation réunionnaise - la géographie étant ici de rigueur - sera évoquée en tout dernier. La matinée passe avec la Guadeloupe. Et, après un déjeuner pris “à la guerre comme à la guerre” dans le hall, nous sommes encore avec la Martinique. Suivront la Guyane, les Açores et Madère. À 17 heures, c’est au tour des Canaries. Il nous faut envisager, Nathalie Rochecouste, Jean-Yves Dalleau et moi-même, de ne pas prendre notre train de ce soir pour Paris. Ce que nous décidons évidemment.
17h25. Bruno Bordeau, de “And International”, restitue l’étude qu’il a réalisée pour “camper” la pêche réunionnaise. Tout y est : nos potentialités, notre contexte, nos “vertus” et nos “vices”, les difficultés que nous aurons à surmonter, mais aussi nos capacités à le faire, nos atouts à ne pas gâcher, notre environnement géopolitique. En un mot, nos forces et nos faiblesses.
En aparté, avec Jean-Marie Coupu, le nouveau directeur régional des Affaires Maritimes à La Réunion, nous apprécions la densité du travail réalisé. Et, quand j’ai la parole au nom de la délégation de La Réunion, je le souligne et insiste sur la qualité pédagogique de ce qui nous a été restitué.
Je prends quelques minutes pour des remarques qui visent à enrichir le rapport. 1 : Non, la teneur en mercure n’affecte pas, comme on l’a dit, le thon et l’espadon que nous mangeons. 2 : Non, la baisse des captures de gros pélagiques ne doit pas figurer dans la colonne de ce qui est négatif : au contraire, c’est plutôt la marque d’une prise de conscience que la préservation de la ressource est primordiale. 3 : Le rapport ne dit mot sur les ravages que les globicéphales (ces monstres marins qui ne laissent au bout de l’hameçon que la tête des poissons) causent à toutes les pêches du monde : 30% de perte... Or, l’Europe pourrait prendre la tête (c’est le cas de le dire) d’une campagne mondiale de lutte contre ces prédateurs. 4 : La légine, beaucoup plus tôt qu’on ne le croit, fera sans aucun doute l’objet d’une diminution de son T.A.C. (Total Admissible de Capture). ll faut le savoir. 5 : Non, il n’y a pas un affaiblissement des efforts nationaux de lutte contre la piraterie ; au contraire, nous sommes à La Réunion dans une belle coopération entre la Marine nationale, la Région et les Armateurs, ce qui a donné “l’Osiris”, ce bateau saisi dans les quarantièmes rugissants et qui traque les pirates avec des résultats sensibles. 6 : Notre École d’Apprentissage Maritime n’est pas mentionnée. Or, avec M. Goulamaly, son Président, et sa directrice, l’idée d’en faire un véritable centre de formation aux métiers de la mer pour tout l’océan Indien est aujourd’hui évoquée et doit être encouragée.
Je conclus sur deux points. D’abord, pour dire que notre Région utilise pleinement les fonds européens dont elle dispose : "Nous ne subissons pas de dégagement d’office". Notre pêche a vraiment besoin qu’il n’y ait pas d’arrêt de l’aide publique à la flotte. Comme toutes les autres RUP, autant qu’elles, nous aussi, nous plaidons pour cela. D’autant plus, et second point, que l‘île Maurice ne va pas par quatre chemins. Ses autorités, selon le numéro du jour même de “l’Express”, un de ses quotidiens, ont décidé d’ouvrir encore plus Port-Louis aux bateaux étrangers, dans le but ouvertement déclaré de conquérir les marchés solvables et durables du monde entier et notamment de l’Europe. La dépêche que nous remettons sur le champ à Madame Léa Verstraete ne la laisse pas, du moins je l’ai cru, insensible.
Puis Jean-Marie Coupu évoque à son tour, comme nous en étions convenus, certains points du rapport et notamment l’importance de notre île à être associée aux discussions que Bruxelles mène avec les pays de la zone sur les fameux Accords de Partenariat Économique (A.P.E.).
Tard le soir, avec Jean-Yves Dalleau et Nathalie Rochecouste, nous faisons notre petit débriefing à nous. En spécialiste averti des questions européennes et de leurs non-dits, Jean-Yves nous invite à ne pas négliger de penser à ce qui reste l’essentiel : est-ce que le cabinet d’études choisi par Bruxelles retiendra les éléments différenciateurs qui font que la pêche dans les RUP et la pêche sur le continent européen ne relèvent pas des mêmes logiques et des mêmes enjeux ? Ce cabinet va-t-il infléchir la Commission sur la nécessaire prise en compte de nos spécificités et de notre réalité ?
Me revenait alors le propos que m’avait tenu, à la pause café de 16h, un des fonctionnaires français de la D.G. Pêche : "Vous avez raison. Mais les RUP ne sont défendues que par trois états membres, dans une Europe qui en compte vingt-cinq et dont beaucoup ne partagent pas leur point de vue. La pêche, ce n’est pas leur souci principal...".
J’avais eu alors froid dans le dos. Cela n’était pas dû à la température qui sévissait dans la rue...
R. Lauret
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