Je les entends au Conseil régional...

20 juillet 2006

Je ne connais pas M. Charles-Louis Lebon. Mais j’ai été très intéressé par la proposition qu’il m’a faite dès hier, dans la page que le “Quotidien” réserve au courrier de ses lecteurs, de m’"aider à donner de la vigueur à l’éthique" que je promeus quand, parlant du patronat lorsqu’il prend de bonnes initiatives, je dis que "j’ai du respect pour tous ceux qui travaillent pour notre île, quels qu’ils soient...". Et M. Lebon de me suggérer de remplacer "quels qu’ils soient..." par "... et même s’ils ne partagent pas l’analyse et les objectifs de mon parti".
Je le répète : je ne connais pas M. Charles-Louis Lebon. Loin de moi donc l’idée d’imaginer que je suis face à un de ces “pseudos” derrière lesquels se cachent certains. Rappelez-vous : il y a eu "A. Lebon" qui, je l’aurais deviné, n’était pas "Aimé". Il y a maintenant Charles-Louis...
Mais passons là-dessus. On ne les arrêtera pas. Et venons au fond du propos de mon conseiller d’un jour, propos que je ne partage pas du tout, loin s’en faut.
Il faudra bien que certains - et notamment ceux qui aiment bien se présenter comme des “partenaires objectifs” pour le second tour - admettent un jour que l’époque où un groupe entendait imposer aux autres composantes de la vie politique le diktat de ses dirigeants est, fort heureusement, aujourd’hui révolue.
Certes, je n’ignore pas que certains élus considèrent que “leur” parti (je les entends au Conseil régional qui le clament haut et fort pour bien faire comprendre qu’ils ont raison et qu’ils sont seuls à avoir raison) détient seul l’unique vérité. Et qu’en conséquence, il appartient aux autres de s’aligner... derrière eux.
J’ai fait le choix, pour ma part, de considérer qu’il y a aussi des gens de valeur chez les autres et que je ne saurais leur dénier le droit (et le devoir) de prendre leur part dans la conduite des affaires du pays aux cotés d’autres citoyens d’autres partis. Je n’ai pas à me méfier d’eux, personne ne pouvant revendiquer le monopole de la générosité désintéressée et du souci du bien public.
Certes, il est vrai que j’ai accroché au mur de mon bureau, et pas seulement pour faire joli, cette phrase du docteur Raymond Vergès qui nous a enseigné que "le roc de notre patrimoine est taillé dans une multitude de vertus qui n’ont pas besoin pour s’épanouir de l’appât des récompense et constituent le plus solide garant de notre redressement...". J’essaie d’y penser toujours et de m’y référer, tout en ayant à l’esprit que "le provisoire, c’est l’inévitable et que le définitif, c’est les leçons de l’inévitable...", histoire de ne pas désespérer ni de M. Charles Louis, ni des “socialistes saint-paulois” cachés derrière A. Lebon, ni encore de personne d’autres... à l’exception, je vous le dis, de ceux que j’entends au Conseil régional qui clament haut et fort que seul leur parti détient l’unique vérité...

Raymond Lauret


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