Je n’avais pas alors boudé mon plaisir

6 novembre 2006

Qu’un journal - Le Quotidien, en l’occurrence - rapporte que j’ai dit, lors de la réunion de presse de l’Association “Soleil Réunion”, que « j’avais le choix entre rencontrer le ministre de la santé et venir ici dans ce garage où il fait chaud » et que « je ne regrette rien », voilà qui, en plus d’être rigoureusement exact, est tout à fait flatteur pour moi : j’aurais pu en effet le lundi 30 octobre trouver de l’intérêt à rester écouter Xavier Bertrand et les autorités locales exposer à l’hôtel de Région leurs points de vue sur les problèmes sanitaires graves que notre île a connus et dont elle n’est pas encore sortie. J’ai opté pour “Soleil Réunion”. Et il est vrai que ce qu’ont dit Gérard Rangama et ses dalons, mais aussi Pascal Thiaw Kine, était à entendre. La Réunion a bien besoin que ses meilleurs responsables s’associent dans une démarche économique sociale et solidaire. C’est pourquoi, dans ce cas précis, n’oubliant pas que, si selon le dicton, « on est souvent responsable de paroles que l’on n’a pas prononcées », j’accepte volontiers d’être l’esclave de celles que j’ai laissé échapper. Sauf que...
Sauf que le journaliste du “Quotidien” qui ne m’a pas loupé pourrait être suspecté - ce qui est évidemment tout à fait improbable - d’avoir voulu manier l’ironie. Je rassure mes amis qui m’ont fait part de cette opinion : Olivier Danguillaume et (sans doute aussi) David Chassagne savent que, pour emprunter moi aussi les plates bandes de leur profession alors que je suis (un petit peu) ce qu’il est convenu d’appeler un homme politique, j’accepte volontiers d’être égratigné. On n’en meurt pas. Et puis, je n’ai pas pour ma part à me plaindre de la presse de mon pays en général et du “Quotidien” en particulier. Tenez : j’ai bien apprécié, c’était au lendemain de mon retour de Chine après un long mois d’absence, que sous l’instigation probable de mon vieux copain Pierre Yves Versini et sous la plume de François de Montvalon, “Le Quotidien” invite Eric Cantona à un peu plus de discernement dans certaines de ses appréciations.
Je n’avais alors pas boudé mon plaisir. Alors, si aujourd’hui on me qualifie d’« élu flatteur et climatisé », je ne vais tout de même pas en faire un fromage !
Par contre, je ne trouverai jamais de mots assez durs pour stigmatiser celui qui, dans une rubrique du journal dirigé par Bruno Geoffroy, se permet de critiquer stupidement et grossièrement le livre que nous sommes toute une équipe autour d’Evelyne Combeau-Mari à avoir consacré aux “100 ans du Football à La Réunion”.
Que cette personne, qui se terre derrière l’anonymat et que “Le Quotidien” honore de sa page 2, essaye un jour de réaliser un tel travail ! Qu’elle s’y mette et elle verra que ce n’est pas aussi simple qu’elle a l’air de le claironner ! Qu’elle s’obstine à rabâcher qu’un grand centre commercial - commettant une erreur corrigée dès qu’elle lui avait été signalée - a vendu l’ouvrage à 1 euro au lieu de 30, voilà qui relève de la petitesse dont seuls sont capables les médiocres.
Le Quotidien aurait pu - parce qu’il est par ailleurs un journal respectable - se dispenser de se faire l’écho d’une telle bassesse... même en page de courrier d’un lecteur ce jour-là minablement anonyme.

R. Lauret


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