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9 juin 2007
Dans moins de deux semaines, le 21 juin prochain, il aurait eu 70 ans. 70 ans : l’âge où les expériences accumulées vous autorisent à projeter dans le futur, en guise de testament et d’héritage laissé, votre part d’espérance en l’humanité.
Thérésien Cadet n’a pas eu le temps d’avoir 70 ans. Il n’en avait pas encore 50 quand, le 2 février 1987, il nous quitta. Il nous quitta sans toutefois quitter cette terre qu’il a traversée et qu’il a profondément marquée par l’amour de tout ce qu’elle a offert à la vie et que le Créateur lui avait confié.
Naissance en 1937, dans une famille plus que modeste du Tévelave, là où, parfois, les gens savent qu’après la petite école primaire du coin qui peut mener jusqu’au prestigieux « certificat d’études » et le métier de cultivateur sachant lire, il y a dans la ville voisine de l’Étang-Salé un collège réservé aux enfants des riches.
Thérésien va donc s’en aller à l’école du village, pieds nus mais les yeux et les oreilles tendus vers l’appel du savoir « lire, écrire et compter ». La légende d’alors veut qu’il comprenne et apprenne plus vite qu’explique l’instituteur. Il devient fierté pour la famille et curiosité pour le grand voisinage. On en parle tant chez le curé qu’à la direction de l’école : il se pourrait bien qu’avec le petit Thérésien, le Tévelave ait lui aussi son collégien.
Là-bas, à l’Étang-Salé, au Collège d’Enseignement Général, il confirme et épate au sens noble du terme. « Esprit qui ne se rencontre que tous les 50 ans », dira plus tard de lui son professeur de sciences naturelles. Le concours départemental pour entrer au Lycée Leconte de Lisle, à l’autre bout de l’île, à Saint-Denis, s’impose. Thérésien le réussit plus que haut la main. Naturellement. Il a 16 ans. Direction donc la capitale...
Pour l’époque, c’est rare. Pour le Tévelave et son carreau de petites gens, c’est exceptionnel. On a dû, dans la petite case, en verser des larmes de bonheur trop grand....
Au Lycée, le petit “yab” maigrichon trace sa route, fait taire les moqueries qui, le temps aidant, deviennent interrogations admiratives. Trois ans après, il boucle la première partie de sa vie : le Baccalauréat de Sciences Expérimentales, il le décroche avec mention Bien. Il a 19 ans.
Dans la petite et pauvre case du Tévelave, sûr qu’on a dû se dire que l’exploit du fils prodigue mérite bien une prière à la Vierge Marie et un coup de rouge à la gloire de Jules Ferry et de l’école laïque.
La suite coule comme de l’eau d’une source : Lycée Chaptal à Paris pour la classe Préparatoire Scientifique, Faculté des Sciences de Paris, certificats de licence de Botanique, de Géologie, de Zoologie, de Physiologie animale, de Zoologie approfondie. Et puis encore, le diplôme d’Études Supérieures de Botanique (avec mention très bien), le CAPES de sciences naturelles et, dans la foulée, l’Agrégation.
Quand en 1961 il retrouve sa terre natale, une immense révolution l’attend, celle qu’il va mener, lorsque ses cours sont terminés, au fond des plis et des replis de son île pour récolter, classifier, conserver l’apport réunionnais au patrimoine mondial de la botanique.
Pour le jeune professeur qui a donc choisi de s’investir dans la recherche, la tâche, on s’en doute, est inhumaine, tant le vide est énorme. Il s’y met totalement, modeste, discret, efficace. Comme un cri d’espoir à lui-même lancé, il écrira en 1973 à un de ses correspondants et maître conservateur “d’African Plants”, ces quelques mots : « La création d’un herbarium à La Réunion est encore à l’état de projet et des difficultés chaque jour plus nombreuses diminuent l’espoir que j’ai de pouvoir le réaliser. Je suis engagé en ce moment dans un travail de prospection en vue d’une Flore des Mascareignes. Je ne vous promets donc pas de spécimen avant un ou deux ans, car je suis seul à récolter, empoisonner, fixer et étiqueter les échantillons ». Il a 36 ans. Modeste je vous dis. Modeste et efficace, et avant tout discret.
Jeudi, j’écoutais Raoul Lucas à l’Université nous parler de cet homme d’exception. « Je suis seul à récolter... ». La confidence faite un jour par Thérésien Cadet bourdonnait en moi. Le destin des hommes de génie serait-il donc d’être toujours seuls au milieu des autres ?
Raymond Lauret
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