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5 juin 2007
Jean Boyer, une grande et solide figure de la vie portoise, vient de nous quitter après une longue maladie. C’était ce samedi 2 juin. Dans deux mois, le huit août prochain, il aurait eu 69 ans.
Nous sommes quelques-uns à avoir, dans les années 60, grandi dans son ombre un peu plus grande que la nôtre, heureux qu’il nous prenne en charge comme l’aurait fait le grand frère que nous n’avions pas toujours. Nous avions pourtant de bons maîtres à l’école primaire. Pour réussir, c’était nécessaire. Mais, en ces temps-là, cela ne suffisait pas. Pour passer l’étape et également espérer grimper aux étages supérieurs de l’immeuble de la société, il fallait constamment se situer parmi les deux ou trois premiers. Nous appréciions pleinement de bénéficier de son attention qui nous apprenait que, pour affronter la vie, nous devions être solidement armés de valeurs vraies.
Patrice Treuthard a été l’un de ceux qui lui doivent beaucoup. Il se rappelle : « Nous étions au CM2. Seuls les tout premiers de la classe pouvaient espérer aller en 6ème, au cours complémentaire. Je me souviens, Patrick Delaunay, Guitôt Pernic et moi-même, nous allions chez lui, ruelle Garsany, là où il habitait chez ses parents. Il débutait dans sa carrière d’instituteur. Le soir, il nous faisait travailler. Il était sévère. Bien entendu, nos parents ne payaient rien et ça ne plaisantait pas ! Il faisait cela parce qu’il espérait que nous irions le plus loin possible, nous les gars du quartier de la butte citronnelle ».
Le plus loin possible, c’était jusqu’au brevet. Le Lycée et le bac, c’était une autre histoire, un rêve auquel il ne fallait pas trop penser. Il n’y en avait qu’un, de Lycée, là-bas, de l’autre côté de la montagne, à Saint-Denis. Et les places y étaient chères !
Patrice avait la gorge nouée quand, hier, je lui appris le décès de Jean. « Je lui dois d’être devenu ce que je suis », me dira le sanglot dans la voix l’artiste poète aujourd’hui cadre à la B.F.C.
Eugène Morza, artisan coiffeur au Port, l’a aussi côtoyé. « C’était un homme au langage catégorique. Peu lui importait que cela plaise, pourvu que l’exigence qu’il mettait dans sa relation à l’autre pouvait plus tard se mesurer en terme de progrès et de réussite. Il nous aimait tout simplement. Dans le garage de ses parents, rue de la République au Port, nous sommes quelques-uns à avoir méticuleusement soulevé des tonnes de fonte et à n’avoir jamais oublié que nous lui devons notre bonne carrière d’haltérophiles. »
Avec lui, sur le terrain du sport, nous avons appris à souffrir, à suer, à ne pas abandonner, à savoir que nous sommes capables de faire toujours mieux à condition de ne pas ignorer que notre pouls nous indique toujours nos limites.
La vie de Jean Boyer fut aussi celle d’un démocrate épris de justice. Il fut de ceux qui, avec Reynolds Michel, Georges Benne, Yves Chabriat, Roland Hoareau, Eugène Rousse, Germain Narassiguin et bien d’autres, osèrent interpeller le “pouvoir” à une époque où il n’était pas accepté que l’on se qualifie de “progressiste” et surtout que l’on veuille l’être dans ses engagements. On le trouva donc forcément à l’ADNOE, cette « association » qui veillait au « déroulement normal des opérations électorales »... Forcément !
Sa carrière professionnelle, il la terminera au collège Edmond Albius comme professeur de technologie. Mille jeunes sont passés entre ses mains et en sont ressortis pétris d’un enseignement où la pédagogie se voulait active et créatrice, soucieuse de leur avenir.
Ainsi fut Jean Boyer, trop tôt disparu et dont le souvenir ne s’éteindra pas de sitôt chez ceux qui ont eu le privilège de croiser sa route et de mêler un peu de leur chemin au sien.
Raymond Lauret
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