Jean de la Perrière, Olivier Besancenot et Nicolas Sarkozy…

9 février 2009

Sans doute avez-vous salué la performance de Nicolas Sarkozy lequel, après avoir répondu en direct et sans détour aux journalistes qui, une semaine après la grosse mobilisation du 29 janvier dernier, le pressaient de questions sur la crise que traversent la France et le Monde, se retrouvait à Munich pour exprimer, brillamment ma foi, un point de vue qui se partage volontiers : la place de l’armée allemande en France et dans une Europe qui n’a pas à avoir de complexe face à l’Amérique. Il n’y a pas à dire : il est partout et en haut de tous les fronts, notre Président !
Force est de se dire que Nicolas Sarkozy n’est pas seul à cogiter et à préparer, et les questions auxquelles il doit répondre, et les réponses qu’il doit alors y apporter devant l’opinion nationale et internationale.
Force est donc de se dire encore que, lorsqu’il annonce que dés 2010 la Taxe Professionnelle sera supprimée, il ne cause pas en l’air et que le sujet a été pesé sous toutes ses latitudes par une armée d’éminents spécialistes. C’est vrai, nous n’en savons rien pour l’instant. Mais patience, ça viendra !
Et nous avons bien noté que, sans surprise, les représentants du monde de l’entreprise se disent dans leur ensemble satisfaits des mesures annoncées. Jean de la Perrière (du Medef Réunion) résume bien cette position. « J’ai trouvé le président extrêmement proche des dossiers et particulièrement combatif, résume-t-il pour le Quotidien de samedi… L’exonération de Taxe Professionnelle, qui est la mesure principale concernant les entreprises, était réclamée par le monde patronal depuis très longtemps car cet impôt n’existe pas dans tous les pays du monde. Dans la période de crise que nous traversons, cela permettra aux entreprises de se maintenir ».
Il n’y a là rien à dire, s’agissant de l’opinion d’un membre du Medef. Que Nicolas Sarkozy et ceux qui le conseillent ne soufflent mot sur les mesures compensatoires de ce manque à gagner pour nos Établissements Publics de Coopération Intercommunale et de nos Municipalités, voilà qui inquiète nullement ce chef d’entreprise qui montre là une énorme lacune : il oublie qu’il est aussi un citoyen et qu’à ce titre, il pourrait se demander comment vont faire ceux qui ont été élus pour gérer l’entreprise publique dont les ressources sont alimentées de manière importante, après décision de la République, par cette fameuse T.P.!
En réalité, ses conseillers ont invité notre Président à un effet d’annonce, lequel effet sera suivi dans quelques mois d’un autre effet en direction de nos édiles. Et tout cela finira évidemment un peu plus tard par de nouvelles taxes.
D’où la tranquille assurance d’Olivier Besancenot qui, en créant son N.P.A., prédisait ce week-end, une oreille rivée à la situation en Martinique, qu’un nouveau Mai 1968 est sans doute plus que jamais nécessaire voire urgent, rejoignant ainsi Nicolas Sarkozy qui n’ a pas craint de dire mais avec son style, son art et sa manière, à peu prés la même chose, quand il parlait des manifestations de janvier dernier et de l’inquiétude compréhensible des français.

R.Lauret


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