L’autre football...

2 juin 2007

Causons football... Euh ! Enfin, pas ce football qui se joue à onze contre onze et où il s’agit pour chacune des deux équipes d’essayer de marquer plus et donc de prendre moins de buts que l’autre ! Pas de ce football qui peut ne pas être nul même si le score le serait ! Pas de ce football qui sait parfois s’élever au niveau d’un grand spectacle riche en émotions, parce que, au bout de l’exploit technique individuel ou collectif, il peut y avoir explosion de joie chez les uns et besoin chez les autres de repartir à l’attaque pour renverser la vague ! Pas de ce football, authentique théâtre mais dont on ignore, quand le premier coup de sifflet de l’arbitre lance la pièce, quel en sera l’épilogue. Chez Sham’s ou au T.N.P., on sait comment cela se terminera. Au Stade de France, à Lambrakis ou à Michel Volnay, jamais.

Oui, causons football. De l’autre football.

Par exemple, à “Michel Volnay”, l’autre soir, plus de 1.000 spectateurs étaient venus voir la JSSP casser la mauvaise série des mauvais résultats de ses derniers matchs. L’adversaire du jour - la modeste “Capricorne” du quartier de la Ravine des Cabris - était prenable, était à prendre, allait être pris. Tous y croyaient.
Et patatra : l’archi-super-unanime favori ne prit rien du tout. Le match au score nul (1 à 1) désespéra ceux qui étaient censés être les plus forts et réjouit évidemment les petits banlieusards “capricorniens”.

Et alors, cette glorieuse incertitude du sport qui fait tout l’intérêt de la chose, on vit que certains ne l’admettent pas. « Il faut prendre des décisions immédiatement, trancher dans le vif », s’est en effet écrié une des pièces maîtresses de la JSSP. « Trancher dans le vif... » ! Brrr ! Les propos auraient-ils dépassé la pensée de leur auteur ? Eh bien, non ! « Il faut trancher dans le vif ... En football, il ne faut pas avoir de sentiments... » Brrr... Brrr !!!

Allait-on trouver quelqu’un dans l’entourage du grand club Saint-Pierrois pour appeler l’auteur de ces propos - que la presse et les radios ont largement repris - à un peu plus de mesure ? Non, on a trouvé personne pour demander qu’on ne transforme pas le football en une activité où il s’agit de « trancher dans le vif » et de ne « pas avoir de sentiments » !!! Brrr, je vous dis, Brrr...

Dans le même temps, quelque part en Europe, Claude Makélélé, trente quatre ans, en quête d’un club qui lui permettrait d’arriver sagement dans deux ou trois ans à une juste et paisible retraite, hésiterait - c’est le quotidien “l’Equipe” qui l’affirme - entre le P.S.G. qui ne lui propose pour chaque mois que 190.000 euros net d’impôts et “Villareal” qui monterait à 230.000 euros (nets et par mois, bien sûr).

A ce qu’on dit, Makélélé hésiterait : dans son club d’aujourd’hui, Chelsea, c’est 490.000 euros nets par mois. Avec, en plus, les primes qui peuvent atteindre mensuellement 100.000 euros.

Tu comprends pas, toi, que ça puisse hésiter ?

Raymond Lauret


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