L’autre mondial...

16 mai 2006

J’aime bien Patrice Ségura, ses coups de gueule et ses fortes émotions, ses silences qui s’entendent à la ronde, sa gouaillerie et ses résolutions, ses temps de réflexion aussi qui durent l’instant qu’il lui faut pour revenir sur ce qu’il vient juste de décider au fond de lui même, histoire de se dire que, tant pis, il ne serait pas un “Ségura” s’il refusait la difficulté (“le challenge” préfère-t-il) avec laquelle vous le titillez.
J’aime bien ce garçon généreux dans l’effort, malin et fin psychologue, amateur de grands rires et capables de garder son sang froid lorsque son sang chauffe. Capable de pleurer aussi. Et c’est parce que je l’aime bien que j’ai fait hier lundi quelque chose que je fais rarement : féliciter le vainqueur quand le match s’annonçait gagné. Hier matin donc, j’ai appelé Patrice. Lequel ne m’a pas laissé beaucoup de temps de parole et a embrayé sur "les petits de la Jeanne d’Arc qui sont bien en ce moment", ce qui explique, m’a-t-il confié, qu’il avait déjà appelé Thierry (Zitte) pour le féliciter...
Tout ça pour vous dire que j’ai moi aussi ma petite opinion (toute petite) sur notre championnat de D1P après les sept premières journées.
J’ai bien aimé que la Saint Louisienne gagne face à la Tamponnaise. Sur le papier, il ne devait pas y avoir photo. Il y en a eu sur le terrain. Bravo aux plus faibles d’avoir battu meilleurs qu’eux !
Je croyais que l’U.S. Possession allait se situer à une place nettement au-dessus de celle où elle se trouve. On n’en est qu’au début de la compétition. Jean-Max Tréport et ses copains ont du temps pour se ressaisir. Mais prendre 5 à 1 à Saint-Leu, ça a dû jeter comme un trouble du côté de “Youri Gagarine” !
C’est connu : j’ai un faible pour l’Excelsior et la famille Gangate. “Ils” ont gagné contre la Cressonnière. À “Raphaël Babet”, ce n’est pas un exploit. Leur exploit, il est venu de Saint-Louis où les jeunes Tangos se sont qualifiés pour participer, au stade Gerland à Lyon, à la finale de la Danone Cup, en septembre prochain. J’ai vu à la télé les larmes des jeunes Saint-Joséphois, encore si petits par la taille et déjà si grands par le talent et dans l’expression de leurs sentiments. Il est vrai qu’à Lyon, il ne s’agira ni plus ni moins que de la finale mondiale de tous “les amateurs de yaourt” de la planète... Une coupe du monde des jeunes qui éclate dans le paysage du football avec son insouciance, son refus des calculs et des contestations, avec son enjeu qui se situe tout près du cœur de chacun des gamins qui y participent, loin, très loin des commentaires empruntés qui ont accueilli la liste des 23 tricolores qui iront en Allemagne pour l’autre mondial...
L’autre mondial ! Yves Morel, Alain Hoarau et Edine Lechlech ont commenté les choix de Raymond Domenech. Avec leurs plus mauvaises têtes, unanimes contre le seul Fred Bachelier qui lui y croit, ils nous ont joué (pour rire) la comédie du pessimisme. Et s’ils avaient seulement voulu conjurer un mauvais sort qui nous a tellement sauté à la figure à Séoul, il y a quatre ans !
Rien cependant n’autorise à croire que les “Onze” de France qui matcheront à partir de cette liste de 23 noms ne seront pas à la hauteur d’un parcours de rêves dans un pays qui a fait tomber un mur et qui vient, sans honte, de hisser la prostitution au rang et en guise de troisième mi-temps. Pouah !!!

R. Lauret


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