L’ennui avec lui, c’est qu’il a dit...

1er octobre 2005

Ce n’est pas tant le ministre de l’Intérieur que René Paul Victoria et certains autres ont reçu ces deux derniers jours. Il est manifeste que c’est surtout au candidat à la présidentielle de 2007 qu’allaient leurs sourires, accolades et compliments, en un mot leur accueil. Cela ne me gêne nullement. Après tout, c’est leur affaire. Si M. Sarkozy devient chef de l’État dans une vingtaine de mois, ils pourront lui rappeler leur bon souvenir. Dans chacune des nombreuses petites phrases qu’il a lancées pour que chacun d’entre eux se sente concerné, il y aurait comme la promesse, “promesse” certes, mais promesse tout de même, qu’un grand destin attend peut-être beaucoup d’entre eux. Il a tellement dit, Nicolas Sarkozy, qu’il "aime La Réunion" qu’il n’est point envisageable que des Réunionnais ne seraient pas invités à rejoindre demain la grande famille des “ministrés”. "En attentant, me confiait un journaliste de la place, "il y en a plus d’un qui se sent ministrable !".
Des qui n’ont pas d’illusions à se faire pour le grade auquel ils seraient élevés des fois où Sarko deviendrait demain président, ce sont les responsables... du PCR à propos duquel le sémillant candidat s’est exclamé que "La Réunion ne va quand même pas être représenté par le Parti communiste, fut-il réunionnais...". Ne vous en faites pas, Nicolas ! Au P.C.R., nous savons nous tenir et savons nous satisfaire des seules responsabilités que les Réunionnais nous confient et que nous partageons volontiers avec d’autres, dans le cadre d’une Alliance que nous nous attachons à construire. Je vous le dis : ne vous inquiétez surtout pas pour nous...
Ceci dit, je pensais au président Chirac qui, même s’il regarde tout cela de loin et n’en fait pas une maladie, a dû se demander qui étaient, tout compte fait, ces loustics qui lui déclarent à chaque occasion leur flamme et qui n’hésitent pas à venir faire la haie d’honneur à celui qui a choisi de l’affronter et qui ne fait nul mystère qu’il est devenu ministre tout en restant président de parti pour mieux entrer à l’Elysée !
Le président Chirac - qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas - a une particularité : il a de la mémoire.
On dit même que, sur ce point, il serait du genre pachyderme.
Attention, les gars ! Attention de ne pas aller trop loin ! D’autant plus, vous n’avez pas manqué de le noter, d’autant plus que, selon le dernier palmarès SOFRES de popularité qui paraissait hier dans le “Figaro Magazine”, "pour la première fois, Dominique de Villepin devance son rival potentiel de 2007, Nicolas Sarkozy, qui perd ainsi le leadership à droite".
Vous l’avez noté, les gars, ce n’est pas moi qui le dis, Nicolas n’est plus considéré que comme "un rival" pour le Premier ministre qui, toujours selon la SOFRES, enregistre un autre motif de satisfaction : il se trouve "en tête de toutes les personnalités politiques, gauche et droite confondues" en "cote de confiance".
Bon... je sais... Un sondage n’est qu’un sondage... Ça va, ça vient... Ça monte, ça descend... Mais enfin, si j’étais vous, je ne m’embarquerais pas trop vite derrière celui dont mon poissonnier me dit que "l’ennui avec lui, c’est qu’il a dit qu’avec lui, le kärcher serait de la partie"... C’est pas très français, je vous l’accorde, cette appréciation. Mais apparemment, ça ne s’oublie pas quand les électeurs avec leur bulletin de vote s’expriment...

R. Lauret


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