
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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9 novembre 2005
Ce qui frappe l’opinion, c’est la soudaineté et la rapidité avec lesquelles “la guérilla urbaine” qui a éclaté en France est montée en puissance et s’est propagée sur l’ensemble du territoire.
Que les banlieues et des quartiers entiers avaient leurs problèmes et entretenaient la loi du non-droit, on le savait puisque cela se sentait. On pouvait, dès lors, s’attendre à ce que, ici ou là, quelques mouvements de “jeunes” débouchent sur quelques affrontements avec les forces de l’ordre. Affrontements durs, “sans plus”...
Mais à cette explosion générale d’irrespect envers des institutions, à ces attaques contre tout ce qui se trouve à portée du briquet, du chiffon imbibé d’essence ou du cocktail molotov, à cela on n’était pas préparé.
J’en discutais avec un haut fonctionnaire de la Commission européenne, dans les coulisses du séminaire consacré ces jours derniers aux “RUP et à la pêche”. L’idée que d’autres pays européens soient demain atteints par le même phénomène est maintenant dans la tête de plus d’un de ces responsables qui découvrent, mais sans oser l’avouer, que nos sociétés reposent sur des valeurs qui ont vocation à se lézarder !
Pour avoir fait le choix d’un modèle de développement qui a privilégié le profit et la consommation, nos gouvernants successifs ont petit à petit, irrémédiablement cloisonné les hommes dans un individualisme de facilité. Les “fenêtres”, les seules fenêtres offertes alors, ce furent des espaces de corporatisme qui n’auront abouti qu’à l’exacerbation de cet individualisme.
Les lanceurs de cocktail molotov d’octobre 2005 sont différents de ceux de mai 1968 : ils ont un portable et ont connu l’Université d’où ils sont ressortis diplômés, pour apprendre à côtoyer le chômage.
La question qu’on est en droit de se poser aujourd’hui est simple : est-il finalement “irrationnel” qu’ils brûlent les voitures de ceux qui appartiennent aux mêmes catégories sociales que leurs parents ? Qu’ils mettent le feu à des écoles maternelles, à de petites mairies annexes ou à des petits commerces de proximité, c’est-à-dire à autant d’endroits qu’ils fréquentent, qui leurs sont familiers et qui sont là pour apporter un peu d’accompagnement à leur vie de tous les jours ?
Ce qui n’est plus comme avant, c’est qu’en mai 1968, on avait à faire à des “révolutionnaires” qui taguaient qu’il "est interdit d’interdire". Ils voulaient changer la société. On leur a fait croire qu’ils avaient été entendus alors que la mondialisation, celle qui s’exprime aujourd’hui et dont on s’aperçoit qu’il faut vite en corriger les effets rouleaux-compresseurs, prenait déjà ses marques.
On a mis en place quelques hochets, le plus symbolique étant l’initiative attribuée à Edgar Faure de créer des Conseils d’administration dans les lycées et les collèges. On a aussi “libéré” le mouvement associatif tout en posant les conditions qui allaient annoncer son ralentissement.
Aujourd’hui, on décentralise les compétences, c’est-à-dire les responsabilités et on rogne les moyens. On privatise aussi, et à outrance, puisque après avoir lâché un peu du lest, on a replacé entre les mains de “l’économie” les rênes de la vie.
On recommande des plans sociaux... vous connaissez, ces machins auxquels les tribunaux donnent leur absolution quand il s’agit de "supprimer des emplois pour sauver l’activité"... Et c’est ainsi que le décor a été progressivement planté. Il suffisait qu’un jour une étincelle, une petite étincelle, trouve un peu de la poudre qui traînait - comme une traînée ?! - dans toutes les banlieues lourdement silencieuses de la France d’en-bas.
Que deux jeunes trouvent, croient-ils, refuge dans un transformateur d’EDF et qu’ils soient électrocutés : c’est l’étincelle qui enflamme. Qui enflamme tout ce qui est resté vulnérable, les voitures des travailleurs et les écoles maternelles de leurs enfants, les mairies annexes des cas sociaux et les bus des sociétés qui transportent en commun ceux qui ne roulent pas en BMW.
L’étincelle, c’est aussi un ministre qui dit exactement ce qu’il fallait dire pour que... pour que les éducateurs se retrouvent débordés vu qu’ils ne sont déjà plus très nombreux.
Bravo... oui bravo à vous, M. Sarkozy... Bravo à vous et à la vision du monde dont vous nous dites - dont vous nous disiez !!! - qu’elle est la seule qui vaille.
R. Lauret
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