’L’hypocrisie générale’

16 mars 2006

Dommage, oui ! Vraiment dommage que la volonté affichée par notre ami Yves Éthève de "mettre un terme à l’hypocrisie générale" qui, déclarait-il à Thierry Lauret dans le “Quotidien” du 1er mars dernier, prévaut dans le sport amateur en général et le football en particulier, n’ait pas résisté à des considérations qui pèsent sur l’immédiat : les clubs, pour la plupart en dehors des clous de la loi qui régit le statut des joueurs et entraîneurs déjà salariés par ailleurs, ne pouvaient se retourner à quelques jours maintenant de l’ouverture du championnat !
Rappelons la chose incriminée : une loi (de 1936) interdit - en tout cas réglemente dans des dispositions très strictes - le cumul de salaires de la fonction publique territoriale ou assimilée, avec tout autre revenu. Or, c’est là la situation de très nombreux (l’essentiel) joueurs et entraîneurs de nos clubs de D1P. Par exemple, la Jeanne d’Arc nous avisait que 47% de ses entraîneurs pouvaient être ainsi concernés. Nous avions rassuré nos amis de ce club en leur disant que, si nous croyons à ce qui se dit - et c’est vérifié, donc nous y croyons ! - sur les “contrats” que l’on signe quand on vient à “la Jeanne”, ce n’était sûrement pas eux que visait le patron de la Ligue réunionnaise de football (LRF).
Ce mardi 14, interrogé par Hervé Colin toujours dans le “Quotidien”, Yves Ethève tempère son propos et revient sur la détermination qu’il avait affichée deux semaines avant. "La loi existe, dit-il, et je répète encore une fois que c’est un accord qui entre dans les rapports amicaux. Tant qu’il n’y aura pas de plainte, que l’une des deux parties ne rompt pas ce contrat, ça ira. S’il y a rupture, on verra..."
Voilà qui s’appelle “botter en touche”... Cependant, on peut comprendre le président de la LRF qui a parlé un peu vite et un peu trop au micro de Thierry Lauret et qui veut se ressaisir à celui d’Hervé Colin.
Mais... "tant qu’il n’y aura pas de plainte, ça ira", clame Yves Éthève. Ce qui revient à dire que s’il y a une plainte, voire deux ou plusieurs plaintes, on verra alors ce que l’on a pas vu hier. Et une plainte, tout contribuable peut la déposer !
Notre petit doigt nous dit que du côté de la L.R.F., on va se remuer en coulisse par Commission Départementale de Contrôle de Gestion (C.D.C.G.) interposée, pour que les choses, dès la prochaine saison, rentrent dans l’ordre légal (et moral !) et pour que les autres disciplines cessent enfin de dire du foot qu’il n’est amateur que pour ceux qui se complaisent dans l’hypocrisie générale.
D’où la question que d’aucuns se posent et que nous tenterons d’analyser demain, ici même : sur quoi pourrait déboucher la LRF ?

R. Lauret


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