La “cinquième” gerbe

14 mai 2007

Mardi dernier, 8 mai, une gerbe destinée au Monument aux Morts de Saint-Denis est restée en souffrance sur le mur de la Mairie. C’était “la cinquième”, celle que le Conseil général devait lui aussi déposer, avant que la “sonnerie aux morts” et “La Marseillaise” ne retentissent en ce jour anniversaire de la capitulation allemande. Ce jour-là, il y avait bien les représentants de l’Etat, de la Région, de la Ville et des Anciens Combattants. Du Département, point. Celui qui avait été pressenti pour représenter cette assemblée avait oublié d’avertir qu’il aurait eu un empêchement !

Et l’opinion, que la presse ne manqua pas d’informer aussitôt de la chose, de se gloser et d’en faire tout un fromage, le temps que l’escapade maltaise de Nicolas et Cécilia avant le différend qu’ont un jour connu Ségolène et François ne viennent la reléguer aux oubliettes.

A partir de cette chose - la cinquième gerbe ! - quelqu’un me faisait remarquer que les autorités agissent parfois comme de grands enfants capricieux !

C’est vrai. Il ne manque pas de bon sens à se demander si on a vraiment besoin qu’il y ait 5 gerbes de déposées le même jour au pied du même “Monument aux Morts” pour que l’hommage unanime de la Nation à ceux qui ont fait pour elle le sacrifice de leur vie soit solennellement entendu ? Un seul bouquet porté par le délégué des anciens combattants qu’accompagneraient les autorités civiles ne suffirait-il pas ?

N’est-il pas urgent qu’on arrête avec “ces apparats” dont on peut se demander quel est leur intérêt, si ce n’est qu’il participe à l’augmentation du chiffre d’affaires du fleuriste chez qui la commande a été passée ?

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avaient prévu pendant la campagne électorale de réduire le train des dépenses de l’Etat. Si cet engagement tient toujours pour celui qui est à l’Elysée pour 5 ans maintenant, il pourrait commencer par là : une gerbe, une seule, portée par un de ceux qui symbolisent la France combattante... Et puisque le 14 juillet c’est dans deux mois, allons-y...

Ensuite, notre Président de la République pourrait se pencher sur le régime indemnitaire que les plus hautes instances nationales consentent aux élus. Les élus qui ont du boulot à assumer bien sûr, mais aussi ceux à qui on demande, dans le cadre de notre système de démocratie représentative, d’être présents pour assurer le quorum. Là encore, ça peut participer à la louable volonté de réduire de ses postes inutiles nos dépenses publiques, dans un pays où on demande toujours plus et avec raison aux dirigeants associatifs bénévoles.

Raymond Lauret


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