La dette de l’Etat...

12 octobre 2007

La dette de l’Etat français est supérieure à 1.200 milliards d’euros. Oui... c’est bien ça : 1.200 milliards d’euros. Brrrrrr !!!
Ce seul chiffre (seul, mais on le voit particulièrement astronomique), ce seul chiffre donc explique que notre Premier Ministre, M. François Fillon, a pu marteler le 21 septembre dernier à Calvi, devant une assemblée d’agriculteurs corses, qu’il est « à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite ».
La « faillite » s’écrit ici en lettres d’autant plus majuscules que, à ces plus de 1.200 milliards, il faut d’ores et déjà ajouter les près de 42 milliards d’euros de déficit budgétaire prévu dans le budget de l’année 2008.
Résultat : pour payer l’annuité de cette dette, l’Etat “sortira” l’an prochain quelque 145 milliards d’euros, soit plus de 60% des 234 milliards de ses recettes annuelles !!!
Ça donne le vertige. Dans les proportions de votre budget à vous, c’est la faillite, la clé sous la porte et, si vous avez le sens de l’honneur, le suicide... Car nul membre de votre famille et, plus encore, nulle Banque ne viendraient alors à votre secours !
Mais, s’agissant de l’Etat qui peut à tout moment augmenter les impôts que paieraient ses populations - ce qui le rend solvable, quoi qu’il en soit de l’état de sa dette d’un moment -, la vie continue. Le mécanisme bancaire lui fait volontiers les avances qu’il faut. Et puis, la France ne manque pas de potentiels économiques. Elle est une riche nation. Pas de risques donc qu’on ne lui prête plus, dès lors qu’elle a les moyens de rembourser les fameuses annuités. Et surtout qu’elle les rembourse !
N’empêche... Les citoyens que nous sommes seraient pleinement dans leur rôle en suggérant au Gouvernement, là où cela est possible et souhaitable, de faire certaines économies. Dans ce domaine, il n’y en a pas de petites !
Vous ne serez pas surpris que, pour ma part, je suggère ici une fois encore au Président Sarkozy de réfléchir au système indemnitaire que la République consent aux élus du suffrage universel.
On verse des indemnités à “en veux-tu, en voilà” dans notre pays de démocratie représentative. Nulle tâche, nulle responsabilité, nulle obligation de résultats ne sont exigées en face de ce qui ne sont finalement que des titres. C’est là monnaie courante. Comme est monnaie courante - c’est le cas de le dire - l’indemnité pour “la fonction”. En fait pour “le titre”...
Et si on permettait le cumul des mandats, mais sans cumul des indemnités ? Et si on remplaçait systématiquement ceux d’entre nous qui ne sont pas souvent présents à leur poste ? Et si on supprimait la notion de quorum, seule à justifier ces indemnités généreuses ?

Raymond Lauret


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