La preuve par Chongming...

31 août 2006

Au moment où je m’apprête à prendre quelques vacances, je ne peux m’empêcher de penser que lorsqu’il fut question de choisir ma destination, je n’ai pas hésité un seul instant : ce sera la Chine. Pékin bien sûr et la traditionnelle promenade sur la Grande Muraille, le Palais d’été, la Cité (qui n’est plus) interdite, les quartiers de l’ancienne époque aux ruelles étroites et tellement chargées d’histoire... Ce sera la Chine, Shanghai et Suzhou, Hangzhou et Xiamen... Ce sera, bien sûr et aussi, les chantiers navals de Fudzhou pour ne pas manquer l’invitation qui m’a été faite en juillet dernier par M. Chen Mingyi, le Gouverneur de la province de Fujian avec lequel nous avons parlé de ce que La Réunion réalise déjà à Chongming, à moins d’une heure d’avion de sa région.

Car la Chine, c’est également et bien sûr Chongming, Chongming posée comme un grain de riz en une bande alluvionnaire sur le Yangzé, “le Fleuve Bleu”, né dans le lointain Tibet et qui rejoint la Mer de Chine au bout de 5.500 kilomètres tout au long desquels il a attiré plus de 250 millions d’habitants. Chongming se situe à trente-cinq minutes de ferry de Shanghai... Chongming, mille quatre cents kilomètres carrés de terrain tout plat, rêve de devenir l’oasis d’une partie des vingt millions de Shanghaiens stressés par la vie trépidante de leur grosse métropole. Son Maire veut en faire une île écologique.

C’était il y a un an, dans le grand immeuble où les services techniques de la ville ont établi le quartier général de l’opération "Chongming dans quinze ans". Claude Lowitz, Xu Genbao et moi-même avions pensé avec les autorités locales que ce qui a été entrepris en football préfigure peut-être ce qui pourrait être envisagé en matière de développement durable.

Un mois après, le Maire de Chongming et une délégation de son arrondissement étaient reçus chez nous et découvraient l’engagement de notre île dans la maîtrise de l’énergie solaire, du photovoltaïque. Ils ont pu rencontrer certains de nos acteurs économiques et surtout, ils ont pris conscience que la vie sportive mérite qu’on lui consacre une politique réfléchie, ambitieuse, ancrée dans les réalités de tous les jours et dans nos préoccupations pour demain. Ils en ont pris conscience, et ils nous ont dit leur émotion et leur envie.

Voilà pourquoi, depuis maintenant deux mois, Alain Lan Yeung directeur du service des sports de la ville du Port à l’époque, travaille à Chongming pour y développer une conception réunionnaise de l’organisation du Sport. La Réunion utile à la Chine ? La preuve par Chongming, 700.000 habitants. Ça doit changer Alain de ses 40.000 Portois !

En discuter avec lui ne devrait pas manquer d’intérêt... Ce sera donc pour très bientôt...

Raymond Lauret


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