À l’occasion de la rentrée universitaire 2006, j’ai eu le (très) grand plaisir de représenter le président du Conseil Régional sur le campus du Tampon, aux côtés de Serge Svizzero, président de l’Université de La Réunion, de Jean-Claude Gatina, responsable du campus Sud, des équipes enseignantes (sans oublier le sport, particulièrement présent) et administratives, des élus étudiants. Le tout s’est déroulé sur deux journées, le mardi 29 août pour l’accueil des nouveaux étudiants de première année, puis le surlendemain jeudi 21 août pour la rentrée de l’ensemble des personnels.
C’était un tableau on ne peut plus prometteur que celui de ces travées remplies de centaines et de centaines de jeunes gens et de jeunes filles, arrivant tout droit des bancs du lycée, leur bac en poche, franchissant ce nouveau palier dans ce qui sera cette nouvelle et grande aventure de leur vie de jeunes adultes. On voyait luire au fond des regards ce mélange de satisfaction, de curiosité, de détermination, et à disons-le aussi d’inquiétude, face au formidable défi que chaque étudiant se lance ainsi à lui-même.
Je leur ai dit essentiellement deux choses :

- que dans ce cursus qu’ils entament, chacun a ses chances, toutes ses chances, pour peu qu’il comprenne que les principale et irremplaçables ressources sur lesquelles ils pourra compter, ce sont celles qu’il trouvera en lui-même, malgré les inévitables moments de doute ou de découragement qui les attendent un jour ou l’autre sur le chemin ;

- que la Région, au-delà des compétences que la loi lui a attribuées, et malgré les lourdes incertitudes budgétaires qui planent sur l’avenir des fonds européens et sur l’engagement de l’Etat, fera tout pour continuer de les accompagner dans l’ensemble des trois cycles de l’enseignement supérieur.
La plus éclatante preuve de cet engagement, ils l’avaient d’ailleurs sous les yeux, avec la livraison, sous maîtrise d’ouvrage déléguée par l’Etat à la Région, de deux ensembles flambants neufs sur le campus du Tampon : la Bibliothèque Universitaire et le nouveau bâtiment groupant les amphithéâtres, les salles de cours et la Maison des Langues.
La Bibliothèque Universitaire, est une réalisation architecturale remarquable ouverte sur plusieurs niveaux, qui comprend des salles communes, des salles de réunions et de travail pour les étudiants comme pour les enseignants-chercheurs, et est largement pourvue en équipements informatiques. L’enveloppe totale de l’opération s’élève à 6 448 594 euros hors taxes, répartis en 3 125 200 euros sur le FEDER et 3 323 394 euros sur fonds propres de la Région.
L’autre ensemble, splendide lui aussi, comporte un vaste hall d’accueil de 183 m2, un grand amphithéâtre de 350 places, accompagné de trois amphithéâtres de 120 places, de 13 salles de Travaux Dirigés et de deux salles spécialisées, sur une surface utile totale de 1715 m2. Il abrite également une Maison des Langues qui regroupe sur une surface utile 190 m2 un bureau administratif, une salle de consultation, une salle de cours et deux salles de TP. Si on y ajoute les locaux techniques, annexes et sanitaires, l’ensemble atteint une surface utile de 2418 m2. Le coût total de l’opération se chiffre à 6 341 880 euros HT, répartis en 3 125 200 FEDER et 3 216 680 Région.
On le voit, c’est un total d’investissement de près de 13 millions d’euros que la Région consacre en cette rentrée universitaire aux quelque 3000 étudiants du campus du Tampon. Et s’y ajouteront dans les mois et les années à venir de grosses opérations en cours d’étude ou de réalisation : le lycée de Grande-Anse, sur la commune de Petite-Île, à dominante hôtellerie-tourisme ; le Centre de Formation aux Métiers de l’Automobile et du Transport, à Saint-Pierre ; les infrastructures que la Région prévoit sur le site de Pierrefonds, pour permettre la labellisation européenne des formations en bac pro aéronautique assurées pour l’instant par le lycée de Stella (nous avons d’ailleurs financé l’achat d’un avion de type Corvette pour servir d’appui à ces formations labellisées) ; évoquons également, mais la liste n’est pas exhaustive, la possibilité d’une école d’ingénieurs en Génie Civil, qui est pour l’instant en débat au sein de l’Université, et qui pourrait très naturellement, compte tenu de la présence actuelle de l’IUT, être implantée sur le site de Saint-Pierre.
La Réunion bouge, et le Sud, on le sait, est particulièrement et légitimement ambitieux dans cette évolution. On voit que tant au niveau du Second Degré que du Supérieur, tant au niveau des enseignements généraux que technologiques et professionnels, la Région bouge avec le Sud, et essaie de répondre du mieux qu’elle peut à la triple urgence du moment : faire face aux accroissement continus d’effectifs (nous serons un million d’habitants en l’an 2025, et la révision actuelle du SAR s’attache à répondre à cette nouvelle donne) ; garantir l’élévation des niveaux de formation et de qualification professionnelles ; répondre à la demande sociale de formation, en accompagnant au mieux le projet personnel de chaque jeune.
Bonne rentrée scolaire, bonne rentrée universitaire, et meilleurs vœux de réussite à toute la jeunesse de La Réunion.

Raymond Mollard