La “sainte colère” de Françoise Adam de Villiers...

28 août 2006

Éditorial du journal “Église de La Réunion” du 6 août dernier. "Il paraît, y conclut Françoise Adam de Villiers, qu’il y a de saintes colères. Je crois bien que je viens d’en piquer une. Va falloir que j’aille m’expliquer avec le “patron”, là-haut... mais allez savoir pourquoi, j’ai dans l’idée qu’il me pardonnera".
Quelle est-elle donc cette "sainte colère" que vient de piquer la rédactrice en chef du mensuel du diocèse de Saint-Denis de La Réunion et qu’il lui faut aller se faire pardonner, ce dont nous ne doutons pas un seul instant quant à la suite ?
“Église de La Réunion” connaît lui aussi les offres d’un lectorat davantage attiré par le sensationnel des faits divers, des élections de Miss et de la course-poursuite qui anime la tête du championnat de football D1P que de l’analyse et l’invitation à prendre toute sa part dans la construction de la société que nous avons à léguer à nos enfants.
C’est d’un coup de fil envoyé depuis une paroisse qu’est partie la "sainte colère" de Françoise A.d.V...."Le mois prochain, mettez en 25 de moins !". Sec comme un coup de trique, dévastateur comme un boulet de canon, l’ordre entendait manifestement qu’on ne le discute pas. 25 de moins, point barre !
Ne restait plus que d’autres paroisses en fassent de même... et c’est comme ça qu’un organe d’information et de formation glisse tout doucement sur la pente savonneuse de sa disparition ! D’où l’éditorial de la colère...
Sainte, la colère de Françoise Adam de Villiers n’en est pas moins également saine. Quand elle explique que "si vous enlevez “Église de La Réunion”, le monde sera différent", elle n’a pas tort. Lorsqu’elle évoque les grimaces de l’équipe rédactionnelle quand celle-ci se rend compte du nombre important de ceux qui ont vocation à lire un magazine qui est fait à leur intention et qui l’ignorent superbement, je la comprends parfaitement.
Et comment voulez-vous, chers amis et camarades de toute l’île qui avez vocation à augmenter le lectorat de “Témoignages” et à le sauver économiquement, comment voulez-vous que je ne reprenne pas à mon compte (et ici) le propos de Françoise qui, pensant à ses sœurs et frères chrétiens (égarés), interpelle elle aussi ses amis et camarades qui montrent "si peu de considération à l’égard de leur mensuel", qui ont "si peu envie de communiquer l’intérêt qu’ils trouvent à le lire" et que 25 exemplaires de moins vendus "laissent aussi secs qu’un bouton de culotte perdu" ?
Et si nous piquions nous aussi une colère aussi sainte que celle que le “patron, là haut”, a eu à pardonner à Françoise ? Vous ne croyez pas qu’il n’est que temps ?

R. Lauret


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