La SEMIR, face à une (nouvelle) responsabilité...

18 août 2005

A cette même place, nous évoquions le vendredi 1er juillet dernier le délicat dossier du terminal d’exportation de fruits de Gillot, jusqu’à ce jour géré par la SEMEX et que la SEMIR (Société d’économie mixte pour l’industrialisation de La Réunion) a repris suite aux difficultés rencontrées.
Jean-Yves Minatchy et la CGPER avaient posé avec force la nécessité de consolider l’implantation de la Société Boyer S.A. qui y fait déjà un excellent travail en relation avec l’organisation de producteurs ANAFRUIT. Je notais alors que le leader syndical avait tenu à préciser qu’ "il y a suffisamment de place pour une extension du terminal export basé à Gillot" et qu’il "n’était pas contre le développement de l’entreprise", c’est-à-dire de tout ce qui touche à l’exportation des fruits réunionnais.
“Colipays” est en effet sur les rangs pour l’optimisation du terminal de Gillot, notamment avec un procédé de conditionnement du letchi et une bonne maîtrise d’autres réseaux de production fruitière.
Deux poules couvant difficilement dans le même nid, nous avions, en notre qualité d’administrateur de la SEMIR, demandé qu’un expert soit nommé pour faciliter, à partir d’un état des lieux des plus objectifs, la prise de décision.
Un rapport de la Direction de l’Agriculture et de la Forêt vient d’être remis aux responsables de la SEMIR. Il confirme le sentiment général qui prévalait et qu’Emmanuel Lemagnen, au nom du Conseil régional, a résumé le lundi 27 juin dernier devant tous les partenaires de la filière : il faut “organiser” la bonne cohabitation de tous ceux - SA Boyer, Colipays ou autres - qui ont vocation et qui ont montré un savoir-faire dans l’exportation des fruits de toute La Réunion, d’où qu’ils viennent.
Ce rapport, tout naturellement, confirme la société Boyer SA dans son antériorité sur la place et sur la fiabilité de son engagement. Il montre les efforts qu’elle a su faire et qui sont les garants de son plan de développement. Il souligne également la nécessité pour les autorités compétentes de faciliter l’accès au statut de “chargeur connu” pour cette société, statut qu’elle détient ailleurs dans le monde, là où elle est en activité.
Ce rapport met également en urgence le rôle tant moteur qu’original que Colipays a su jouer dans cette branche de notre économie.
Il conclut, sans surprise, qu’il appartient aux décideurs politiques de donner sa pleine dimension à la plate-forme aéroportuaire dévolue à l’importation fruitière de notre département.
Il convient, je crois, que l’échéance 2009, date de cessation du bail, que la DDE base aéroportuaire a accordé pour le terrain, soit absorbée par un plan à long terme qui marquerait bien l’ambition que nous devons tous avoir dans une politique d’exportation de nos productions fruitières, reprenant alors l’une des conclusions du rapport de la DAF, selon laquelle "le concept de terminal fruitier mérite d’être développé à court et moyen terme au-delà du bâtiment actuel, en utilisant les ressources foncières à sa proximité immédiate et la volonté d’investir de la société Colipays..."
Voilà qui me renforce dans ma conviction que la SEMIR, avec son président Michel Dennemont, et son directeur Alain Tissier, a un rôle actif majeur à jouer dans le développement économique de notre île.

R. Lauret


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