La seule preuve, à la limite, c’est qu’il a, lui, accepté de monter une magouille... Ce que je ne crois pas.

28 décembre 2005

Si on en croit ce qu’écrit Christian Chardon dans “le JIR” d’hier, le Procureur de la République a décidé d’ouvrir - de diligenter ?! - une série d’informations à partir des courriers divers qu’il a entre les mains concernant la pêche.
Pour moi qui, à la Commission du Développement économique de la Région, vois passer et verrai de plus en plus passer des demandes de subventions, sans doute aussi pour le Préfet de La Réunion qui, par le Directeur régional des affaires maritimes interposé, préside la COREMODE (Commission régionale pour la modernisation et le développement de la flotte de pêche artisanale et des cultures marines), il est plus que temps que l’autorité judiciaire fasse la lumière et le tri dans tout ce qui se colporte et dont une partie est sans nul doute exacte.
S’il y a des gens indélicats dans le monde de la pêche (et pourquoi n’y en aurait-il pas ?), tous les gens de la mer ne sont pas des escrocs. D’où l’urgence qu’il y a à séparer le bon grain de l’ivraie. Dans la pêche comme dans tout autre domaine, d’ailleurs.
Je l’écrivais encore samedi : "... la pêche réunionnaise doit très vite éliminer certaines pratiques que certains laxismes ont trop longtemps tolérées".
Une politique ambitieuse de la pêche réunionnaise a besoin pour se bâtir d’un climat apaisé et les mesures qui le permettent doivent être prises.
Pour l’heure, la lettre que M. Franck Piriou a envoyée en mai 2005 au Comité des pêches n’est pas - je l’avais dit à un ami - “la preuve” que l’on a crue. Christian Chardon, dans “le JIR” de l’autre semaine, en convenait : "Ce document signé n’est pas la preuve absolue de la corruption qui a prévalu à la commande de six palangriers de 21 mètres vers la Chine"... écrivait-il en effet.
À la limite, la fameuse lettre de M. Piriou pourrait être “la preuve” qu’il a accepté de monter une magouille. Ce que je ne crois pas. Tout au plus, “le JIR” a été “séduit” par un informateur sur l’identité duquel Jacques Tillier a tenu à me rassurer.
Je l’ai dit à l’éditorialiste du “JIR” : trop de “la di la fé” circulent autour de notre pêche. Si je gobais tout ce que l’on me dit sur l’un, puis sur l’autre, il me faudrait accepter l’idée qu’il n’y a que des pots-de-vin autour de tous les bateaux qui ont bénéficié des aménagements de la défiscalisation. Je refuse - au nom de la considération que j’ai pu porter aux uns et aux autres - à entrer dans ce petit jeu.
J’ai aussi invité ceux qui sont “salis” à réagir, soit par un droit de réponse, soit par le procès en diffamation. Tout silence de leur part alimente l’adage selon lequel "il n’y a pas de fumée sans feu". Car s’il n’y a pas de feu, il ne peut y avoir de fumée...

R. Lauret


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