La stratégie Sarko...

12 juillet 2005

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Je ne suis pas à l’UMP, ce n’est donc pas mon problème. Mais, tout de même, ce Nicolas Sarkozy qui ne fait nul mystère du mandat qu’il compte briguer en 2007, pourrait être le président de notre République, lui autant qu’un autre ; s’il s’en trouve pour lui faire confiance !
Et quelle image s’emploie-t-il à donner de lui, d’une manière ostensible, comme si, ayant une pleine assurance de ce que pensent les électrices et électeurs, il entendait affirmer que, entre lui et le peuple, c’est la grande camaraderie, le contrat sans nuage, un engagement total de compréhension et un soutien réciproque !
Ce week-end, devant toutes les caméras et tous les micros qui se trouvaient à Perpignan à l’université d’été du petit parti radical membre de l’UMP, il a affiché son arrogance méprisante pour le chef de l’État. "La déception des Jeux olympiques, a-t-il clamé, doit nous amener à nous poser des questions sur la façon dont nous défendons les dossiers, dont nous présentons nos idées" ! Ce n’était là qu’un échantillon.
J’en passe et des meilleurs !
Mais pour qui donc se prend-il pour oser toiser et vilipender ainsi les autres ?
“Le Canard enchaîné” du 29 juin dernier rappelle les vantardises et les gesticulations de celui qui entendait "nettoyer la Courneuve au Kärcher". C’était il y a pas si longtemps que cela.
En octobre 2002, quelques mois après sa nomination comme ministre de l’Intérieur, il arrive à Strasbourg où de violents incidents viennent d’éclater dans certaines cités. Il annonce "la venue de trente policiers supplémentaires" qui vont renforcer les brigades anti-criminelles. Il y aura bien 31 gardiens de la paix et autres officiers de recrutés, mais on réduira par ailleurs le nombre d’adjoints de sécurité de 37 unités. Faîtes le compte !
Même film à Avignon, où il annonce 26 postes de plus mais en supprime autant ; à Bollène dans le Vaucluse où il ferme le poste de la Commune voisine en contre partie des cinq fonctionnaires de plus qu’il a nommés.
“Le Canard” cite encore la Seine Saint-Denis, la Courneuve déjà, ou encore la ville de Pau où super-Sarko est venu jurer que "les voyous vont devoir s’habituer à la puissance de l’État" et où il ne se passa rien...
Sa stratégie, on la connaît : récupérer cet électorat qui a été séduit par Le Pen mais qui "ne serait pas lepéniste", seulement désireux de se sentir protégé par une police davantage présente.
Pour l’instant, de Police plus nombreuse, on n’en voit pas la trace. Ce que l’on aperçoit, c’est un ministre de l’Intérieur qui bande ses biceps et use de la répartie simpliste. Et cela, on le sait, n’impressionne nullement les petits voyous. Les grands non plus d’ailleurs...

R. Lauret


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