La valse à trois temps...

14 novembre 2005

Jean-Paul Virapoullé va-t-il laisser beaucoup de plumes dans le (énième) dérapage qu’il vient de commettre ? Jacques Tillier semble le croire qui suggère à celui qu’il dénomme "le sénateur à la ligne" de "penser à la retraite"...
Rappel. Lundi dernier 7 novembre, le Quotidien rapporte des propos balancés par téléphone à un de ses journalistes par le sénateur-maire de Saint-André : "Cadjee est entrain de magouiller avec Dindar pour acheter tous les terrains de l’île". Si c’est vrai, c’est grave...
Grosse (et légitime) colère d’Ibrahim qui n’a pas besoin de dix minutes pour comprendre qu’il est accusé de s’en mettre plein les poches : "Je ne peux pas laisser quelqu’un de l’envergure de Virapoullé tenir des propos de nature diffamatoire".
Et d’expliquer ce qu’il fait mais aussi de laisser à penser qu’il va devoir demander réparation devant la justice.
Utilement conseillé par son proche entourage, le sénateur maire entame alors une tentative de rétablissement d’une situation d’où il sent que l’odeur du roussi de son costume pourrait... s’entendre de désastreuse manière. Et c’est une valse à trois temps.
Il donne, tout d’abord, un coup de fil à Madame la présidente du Conseil général, histoire d’être poli et galant sans doute. Ensuite, il envoie une courte bafouille à Abdul Cadjee, courte certes mais particulièrement révélatrice de sa personnalité : "J’ai été surpris, écrit-il en effet, de constater dans le quotidien (avec un petit “q”, dans la lettre du sénateur maire) de ce jour que je n’étais pas satisfait de votre venue à Saint-André et que je vous avais épinglé avec Monsieur David DINDAR..." Il ajoute encore n’avoir "ni l’intention, ni aucune raison de mettre en doute (votre) probité, ni celle de Monsieur DINDAR..." et signe, non sans mentionner de sa main un remarquable "Bien cordialement".
Enfin, troisième temps d’une valse sans hésitation du sénateur, mercredi après-midi, soit près de trois jours après avoir eu le temps de se faire expliquer que ses propos au journaliste du Quotidien peuvent avoir été enregistrés puisque ce dernier persiste, signe et n’en démord pas, il présente ses excuses à Ibrahim Dindar, lequel s’empresse d’informer la presse que les dites excuses étaient "plates". Autrement dit que leur auteur a dû s’aplatir...
J’ignore si la suggestion de l’éditorialiste du “JIR” conseillée samedi à M. Virapoullé de "penser à la retraite" relève (sans jeu de mots) du vœu pieux. Ce que je sais par contre, c’est que la toute récente présence dudit sénateur aux côtés du maire de Saint-Paul montre à l’évidence de M. Virapoullé sait s’imposer comme un incontournable “ami”. Même si, avant qu’il ne débarque, certains, sans doute, s’achètent quelques pinces à linge, histoire de pouvoir dire ensuite qu’ils ne pouvaient pas faire autrement. Parce que, sur Vira, qu’est-ce qu’on ne dit pas en temps normal à Saint-Paul !
Ce que je sais encore - et vous aussi ! - c’est qu’Ibrahim Dindar a pu faire savoir à l’opinion qu’il a "reçu les plates excuses" du boss de la Relève. Quand on est UCL, voilà un honneur que l’on ne boude pas.
D’ici à ce que Vira, dans son besoin de ne pas s’offrir un encombrant procès, a ainsi joint la ruse au cynisme, quitte à devoir traiter le “q”uotidien de menteur ! Le moment venu, il pourra lancer à l’offensé qui se fera un plaisant devoir de répercuter : "À vous deux la déput’ et le départ’, à nous la mairie". Et René-Paul ? "La présidence de l’UMP, n’est-ce pas déjà assez ?" Ben voyons...

R. Lauret


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