La ZAC Saint-Laurent, ou le rêve fait d’une population qui s’accaparerait de cet environnement que la Municipalité a réalisé pour elle

24 janvier 2011

La ZAC « Saint-Laurent » sur les mi-pentes de La Possession. Depuis qu’elle est sortie de terre, j’y suis passé mille et une fois, soit pour rallier Sainte-Thérèse depuis la ville basse, soit tout simplement pour m’y rendre pour une de ces raisons qui remplissent nos agendas. C’est toujours en voiture que cela s’est fait, quelques fois en vélo. J’y passais, avec comme cela s’impose quand la mécanique vous porte, en regardant machinalement la route ainsi que les habitations qui la bordent. Et puis, depuis maintenant trois semaines environ, c’est à pied que je découvre les lieux.
Chaque soir quand je peux, quand le soleil s’apprête à rejoindre l’horizon pour son plongeon quotidien, ou bien tôt le matin, je m’y retrouve pour une, voire même presque deux heures de marche. Je croyais, avec le très beau parcours de santé du littoral Nord du Port, avoir trouvé ce qui sied le mieux à un gars de mon âge, sexagénaire depuis maintenant cinq ans. Là-bas, c’est le souffle de la mer qui vous rafraichit le visage sur un large ruban de prés de deux kilomètres, bien entretenu, protégé et éclairé. Ce qui, en aller et retour, offre à ceux qui s’y retrouvent une distance fort correcte, riche en rencontres de toutes sortes, celles d’amis et de connaissances, les uns sur la piste cyclable, les autres sur la bande piétonne. Il est sacrément bien cet aménagement du littoral Nord de la commune du Port. Et son maire Jean-Yves Langenier peut, avec son équipe municipale et ses collaborateurs, être fier de ce qu’ils y ont tous réalisé au bénéfice de la population.
Et puis, soucieux de me mettre sous la semelle les difficultés de quelques raidillons, j’ai donc un soir choisi d’aller voir du côté de la ZAC « Saint-Laurent » . Ce fut le coup de foudre rapidement transformé en une découverte et une réflexion faites d’admiration qui amènent à deviner que ceux qui ont eu la responsabilité de concevoir l’aménagement de ce vaste espace ne manquaient pas de sensibilité et ni peut-être de génie.
Les urbanistes du service Technique de la commune et ceux des agences retenues pour mener l’opération ont su intelligemment épouser les mi-pentes qui constituent l’essentiel des terrains sur lesquels ils avaient mission pour y distinguer les zones à habiter et pour y glisser les voies de grande circulation avec leurs trottoirs et, la chose est remarquable, des contre-allées pour piétons et cyclistes.
Au cœur de la ZAC, un tout mignon parcours de santé se faufile entre une généreuse plantation avec plusieurs escaliers qui le raccordent à la voie haute de circulation. Ce qui permet au marcheur qui le voudrait de retrouver à tout moment d’autres sites, faits de chemins diversement escarpés qui serpentent entre les cités. On ne fait pas mieux.
On ne fait pas mieux. Car de là, vous pouvez encore monter. Les routes sont larges et disposent de confortables trottoirs. On ne se sent pas menacé par la circulation automobile, bien qu’elle soit bien fournie à ces heures qui sont les miennes et sans doute aucun à tout instant de la journée. Vous pouvez encore monter, jusqu’à la jonction avec la route départementale qui relie le village de la Rivière des Galets à Sainte-Thérèse. De là, vous avez le choix. Au choix…
Par exemple, vous pouvez rejoindre l’autre ZAC, dite de « Moulin Joli » . Là encore, on est frappé par la qualité et donc le confort des voies, larges et bordées de trottoirs qu’une haie vive, sur de longues distances, différencie et isole. Et puis, comme pour « Saint-Laurent », on est frappé par la qualité architecturale des immeubles dont on devine qu’ils sont dans la recherche d’une bonne mixité sociale. On y voit des ensembles qui ont de l’allure, où le mariage des coloris des façades est une réelle réussite. Cela cultive l’harmonie. Chapeau bas à vous, messieurs les élus et bâtisseurs de tous ordres qui ont réalisé tout cela.
Je ne peux alors m’empêcher de penser que, au fil de ses mandatures, Roland Robert , à la tête de ceux qui l’entourent, a bien vu les perspectives. Cette commune de La Possession dont il a la charge de l’aménagement dévoile actuellement sa vocation à devenir avec sa voisine du Port un pôle de résidence et d’activités qui, à terme, équilibrerait Saint-Denis. Car, juste à côté, Saint-Paul s’étend sur un territoire immense comme le second plus grand département de France. Ce qui, par exemple, fait de La Saline, celle des hauts comme celle du littoral, un double quartier totalement à l’écart des autres zones urbaines concentrées de la commune.
Ici, de ce côté-ci de la Rivière des Galets, nous sommes devant une toute autre configuration de la géographie et de la topographie. On peut y concevoir un aménagement urbanistique qui, déjà, donne un perceptible sentiment d’ensemble. Même si cet ensemble est formé de plusieurs entités. Mais d’entités qui se complètent pour s’emboîter les unes dans les autres et remplir le rôle de pôle de populations qui y demeurent et qui y travaillent. Car, de là-haut, d’un peu plus haut, le regard embrasse tout un territoire fait de zones industrielles, de cités, d’espaces boisés, de terrains qui descendent du haut de la montagne jusqu’au battant des lames.
Mais revenons à « Saint-Laurent » et à « Moulin Joli » pour lesquelles j’ai fait un rêve, celui de notre population qui s’accaparerait, dans un élan responsable et protecteur où l’audace et l’imagination seraient les bienvenues, de cet environnement que la Municipalité a réalisé pour elle, tous âges et toutes conditions sociales confondus. Car à l’heure où nous savons que notre espérance de vie est bien plus grande qu’hier, il est heureux que nous puissions préparer notre organisme à cette réalité. Et quand passe juste sous notre fenêtre le plus sympathique des parcours de santé, et que nous n’avons qu’à enfiler un survêt’ et à chausser nos baskets, alors il ne reste plus qu’à nous décider à prendre le temps qu’il faut pour cela. Comme on fait chaque jour sa toilette ou sa cuisine. Comme avant on allait au boulot.
C’est à nous de jouer.

Raymond Lauret


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