Le carton rouge

7 mars 2007

Hier, dès l’ouverture des bureaux... Deux amis discutent... Devant eux, la “une” de chacun des trois quotidiens qui paraissent dans notre île. En “tête de gondole” de deux d’entre eux, un titre. Le même : «  Le corps retrouvé  ». Il s’agit du petit Julien, disparu depuis fin janvier dernier, là-bas quelque part entre le département de l’Ardèche et celui de la Drôme, sur le Rhône. Pour le troisième journal, «  les Accords de Partenariat Economique Régionaux  ». Je lirai ces articles. Je partage la douleur des familles qui viennent de perdre deux des leurs.
En pages intérieures, nos trois journaux quotidiens font témoignages, photos à l’appui, de l’émotion de Maud Fontenoy que le navire de guerre “La Jeanne d’Arc” est venu saluer la veille vers 7 heures du matin. Toute l’équipe sur le pont, une longue banderole déployée qui la salue : c’en est beaucoup pour l’attachante jeune femme qui note sur son carnet de bord : « ...dans la solitude et les épreuves, cette visite surprise m’a émue jusqu’aux larmes ». Je crois volontiers que Maud a pleuré. Mais, le sait-elle, sur la “Jeanne d’Arc” aussi, les vaillants militaires se sont essuyé les yeux. « C’est incroyable, laissera échapper l’un deux. C’est impressionnant de voir ce bateau, assez abîmé quand même avec son gréement de fortune. C’est une grande leçon de vie pour nous tous... On a tous été émus... ». Paroles de militaire... Paroles d’honneur... Paroles d’homme.
Et puis, il le fallait bien, chacun avec le poids ou les ailes de son émotion a retrouvé son destin propre et ses préoccupations majeures. L’un a appareillé, l’autre a cherché les alizés et prié pour qu’ils soient favorables.
Ce lundi prochain 12 mars, je répondrai à l’invitation du capitaine du vaisseau Gilles Tillette de Mautort, Commandant le groupe école d’application des officiers de marine et le porte hélicoptère “Jeanne d’Arc” au port ouest, poste 8. Sûr que son discours à ses invités sera ce soir-là réservé à sa rencontre avec Maud. Une Maud que nous accueillerons chez nous - heureuse surprise - au milieu de la semaine prochaine. Les vents semble-t-il, lui sont des plus favorables.
Fin de mon rapide tour de presse : le Président de la Ligue Réunionnaise de Football a “trop parlé” dimanche. Il consent à le reconnaître et même à s’infliger « un carton rouge » : il avait annoncé devant les présidents de club réunis devant son estrade à la Plaine des Palmistes que la Commission « ad hoc » de la LRF va, ce mercredi soir, suspendre un club de D1 P de 6 matches ? Cela avait évidemment fait désordre !!! Ben oui, Président...
Ce dernier a donc décidé de s’excuser. Il l’a fait. Publiquement. C’est très bien. C’est un immense progrès. A quand des excuses pour un fait bien plus grave encore ? C’était, souvenons-nous, l’année dernière : un dirigeant d’un club réunionnais d’origine antillaise avait été invité à aller « dispenser ses conseils en Martinique »... Yves Ethève, je le sais et je le redis, n’est pas raciste. Mais ses propos en avaient le relent. Une fois encore, il avait « trop parlé »... Nous sommes prêts à presque tout le lui pardonner. Alors Président, il vient cet autre “carton rouge” par vous et à vous infligé ?

Raymond Lauret


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