Le combat de Jean-Pierre Espéret

7 mai 2008

J’ai ressenti quelque tristesse en entendant, une première fois lundi et puis encore hier mardi, le Président de la Chambre d’Agriculture annoncer qu’il déclarait quasiment la guerre au PCR, ce dernier étant coupable de prôner, selon lui, le remplacement de la culture de la canne par celle du riz. Nos camarades incriminés eurent beau démentir l’intention qui leur était prêtée, Jean-Yves Minatchy choisit de s’entêter à opter pour la déclaration de guerre plutôt que la recherche du dialogue... Difficile à accepter.
Ce qui m’amena à me demander quelle pouvait bien être la véritable raison de cette attaque particulièrement brutale et incompréhensible. Zèle intempestif d’un moment ou intention depuis longtemps réfléchie ?
Et puis, j’eus le plaisir d’entendre Jean-Pierre Espéret, adjoint au Maire de Saint-Denis, mais surtout militant écolo tenace et attentif à ne jamais déroger dans sa ligne de conduite. En l’écoutant lister les gros problèmes qui “encombrent” l’image de la capitale et qui constituent son désormais “cahier des charges”, je ne pus m’empêcher de penser qu’avec l’élection de mars dernier, l’occasion lui était aujourd’hui donnée de passer de la parole aux actes. Ce n’est pas facile, et Jean-Pierre Espéret le vérifiera, de faire partager aux autres nos points de vue et la nécessité de se mettre en ordre de marche pour gagner les grandes batailles de l’intérêt général. Ce n’est pas facile. Raison de plus pour y croire.
Et je ne peux que souhaiter que le militant qu’il fut et reste toujours arrivera à impulser chez l’élu qu’il est devenu la force de conviction qui le verra repousser toujours devant l’horizon de ses objectifs ; une force de conviction qui fera grossir dans nos cités la part des citoyens soucieux d’être les maîtres d’œuvre de leurs convictions.
Parce qu’il a, par exemple, prouvé quand il était disons simplement citoyen, qu’il entend faire de l’usage du vélo un moyen efficace de se déplacer en ville, je crois que Jean-Pierre Espéret ne décevra pas tous ceux qui ont envie que le pli du développement durable marque désormais nos démarches à tous. Car ce qu’il entreprendra à Saint-Denis profitera à toute notre île...
Notre île ? Elle ne laisse pas indifférents les grands groupes nationaux qui œuvrent pour l’environnement. On connaît déjà “Véolia” qui fut, sous le nom de Cgea-Onyx, celui qui - c’était il y a un peu plus de 25 ans maintenant - ouvrit la voie à La Réunion. Puis il y eut Nicollin et la Star, bien connus eux aussi, avec la remarquable société réunionnaise How Chong.
Et puis, une toute dernière arrivée, débarquée dans notre île il y a juste quelques semaines : la société Sepur qui œuvre elle aussi, en région parisienne, dans la collecte traditionnelle et la collecte sélective des déchets, nettoiement urbain, trie, valorisation. Exactement comme le font Veolia, la Star ou How Chong.
La Direction parisienne de la Sepur s’est donnée les moyens de conquérir le marché réunionnais en s’attachant les services d’un ancien cadre de Véolia qui connaît notre département pour y avoir travaillé.
Puissent nos volontés politiques trouver dans la compétence des spécialistes le rapport qualité-prix qui fera gagner notre île.

Raymond Lauret


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