Le gymnase et le lycée, ou la leçon que les décideurs se doivent de tirer...

8 septembre 2004

Il existe à Saint-Leu un gymnase en construction qui pose un problème aux autorités municipales : si un jour il est terminé, il coûtera aisément deux fois son prix de départ. Initialement, il devait entrer en service en 2002. En septembre 2002...
Deux ans après, il montre tristement ses murs d’enceinte et ce qui aurait dû être de larges façades vitrées. Tags et herbes grimpantes ont envahi les lieux. Une charpente en lamellé-collé gît à même le sol et, lentement, pourrit. Désolation...
Ce gymnase a été confié à ce qu’il est convenu d’appeler “des petites entreprises”, en plusieurs lots distincts. Il a suffi que l’une de ces “petites entreprises” connaisse des difficultés (et il n’en manque pas, par les temps qui courent, sur leurs chemins !) pour que, tel un château de cartes, toutes les autres trébuchent.
En tout cas, ce gymnase de Saint-Leu reste le cas d’école de ce qu’il ne faut plus jamais faire. Plus jamais !
Il existe au Tampon un lycée. Il vient d’être inauguré. Ce fut l’occasion pour tout le monde - surtout les élèves et le personnel - d’afficher un large sourire de satisfaction. Il a été livré à l’heure prévue et a coûté son prix annoncé.
Ce lycée classé H.Q.E. (haute qualité environnementale) a fait l’objet d’un lot unique. C’est ce qu’il est convenu d’appeler une “grosse entreprise “ qui a eu la responsabilité de le construire, après appel d’offres.
La “grosse entreprise” a sous-traité une vingtaine de lots avec des “petites entreprises”.
Cela a marché, plutôt bien. Pas de faillite, pas de couac, pas de retard. Pas de problèmes donc pour les usagers. Aucun problème, à l’exception de tous ceux qui se présentent et que l’on règle.
Cela mérite que nos décideurs tirent la leçon. Afin que ne soient plus confiés à des entreprises qui se révèlent à l’expérience trop fragiles les chantiers que l’on a intérêt à faire réaliser par celles qui disposent des moyens adaptés.

Raymond Lauret


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