Le piège...

9 janvier 2007

J’ai tenu, samedi matin dès la première heure de la matinée, à remettre à Madame le Commissaire de Police du Port, avec copie à Monsieur le Directeur départemental de la Sécurité Publique, la lettre suivante.

« Je viens de prendre connaissance de l’existence d’un CD dont les paroles ne peuvent susciter que la réprobation de l’immense majorité de la population.
Parce que je n’ignore pas les conditions parfois difficiles dans lesquelles les agents de la Police Nationale ont à exercer leurs missions de maintien de l’ordre public, parce que je sais aussi que votre hiérarchie n’hésite pas à sanctionner ceux des siens qui outrepasseraient leur rôle, je tiens à faire part de mon soutien à l’ensemble de ceux qui ont été choqués par la violence des propos rapportés.
La population réunionnaise apprécie de pouvoir vivre dans un État de droit, avec ses imperfections qu’il nous faut ensemble corriger. Elle ne saurait se reconnaître dans certaines positions qui toujours pèseront sur la tranquillité des plus pauvres.
En vous demandant de bien vouloir exprimer mon soutien à vos agents et à leurs syndicats, je vous prie de croire, Madame le Commissaire, en ma parfaite considération
 ».

Ceci dit, je ne tomberai pas dans le piège que certains, inconsciemment ou pas, montent et aiment bien monter sur l’image qu’ils voudraient que l’opinion publique retienne “des” jeunes du Port.

Les jeunes du Port sont dans leur majorité soucieux de solidarité vraie, d’engagements civiques. Et ils le prouvent. Ils participent à la vie sportive et culturelle, à de multiples activités sociales, dans la société civile ou religieuse.
Ils aiment leur ville et détestent que, comme partout ailleurs mais pas plus, certains contribuent à en donner une image négative.

Et les familles réunionnaises, qu’elles soient du Port, de Saint-Denis, du Tampon, de Saint-Louis, de Saint-Benoît, de Saint-Joseph, de Saint-Paul, des Avirons ou d’ailleurs encore, n’ont comme recours que la Police et la Justice quand elles se sentent menacées. Même si elles savent que cette Police et cette Justice manquent de moyens et souffrent des imperfections qui sont le propre de tout ce qui est l’œuvre des hommes et des femmes.

Il est heureux que - selon ce qui m’a été rapporté - un des auteurs des paroles incriminées ait publiquement dit qu’il ne visait pas finalement à véhiculer un message de haine. Les mots auraient donc dépassé la pensée. Dont acte...

Raymond Lauret


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