Le plomb pété d’Alain Bénard

15 juin 2007

Monsieur Alain Bénard vient de péter un plomb. Un gros plomb. Sur les recommandations de Monsieur Karl Bellon, son adjoint à Saint-Paul, il porte sur le déroulement du scrutin du premier tour des législatives au Port une énorme suspicion. C’est le court-circuit total sur son réseau de réflexion... Morceaux choisis :
« Je peux comprendre qu’un candidat puisse finir en tête avec environ 53 ou 54 %, mais systématiquement rallier autour de 70 %, je n’ai jamais vu ça »... « Un tel score est impossible dans une démocratie moderne »...

Hélas pour vous Monsieur Alain Bénard, c’est pourtant la réalité et, foi de portois, dans la cité maritime, la démocratie n’est pas moins moderne qu’ailleurs ! Il ne sort des urnes que ce que les électrices et électeurs y ont glissé tout au long de la journée... Pas autre chose, croyez-le ! Rappelez-vous, Jacques Chirac au Port en 2002, ça a été 95,5 %.

Pour Monsieur Alain Bénard, cependant, « il n’est pas question de retrouver sur la commune du Port le même score stalinien que dimanche dernier en faveur de la candidate communiste... ». Et de prévenir, par la voix de Monsieur Karl Bellon : « Nous allons prendre les mesures qui s’imposent pour que cela ne se reproduise pas ce dimanche... ». Car, « fustige » M. Bénard, « les présidents de bureau s’emparent de tout, tandis qu’aucun de nos assesseurs n’a accès aux listes d’émargement ».

Bénard, je vais te dire maintenant une ou deux choses. Si t’as rien de sérieux à raconter aux électeurs, c’est pas la peine de répéter ce que radote comme explication ton adjoint. Arrête ce très mauvais cinéma. T’es Maire de Saint-Paul, ne l’oublie pas. Que doivent penser tes administrés depuis qu’ils ont lu tes extravagantes déclarations ? Je les entends, cette bien chère Aude Palant Vergoz en premier, qui se disent que t’es entrain de déconner, que ça n’est pas digne de la part d’un premier magistrat qui un jour a cru qu’il pouvait devenir député.

Ne l’oublie pas non plus : t’es Président du T.C.O. Que doivent penser de toi Pierre Heideger et Jean-Luc Poudroux, à l’idée que, avec Roland Robert et Jean-Yves Langenier, vous avez tous les cinq à construire l’intercommunalité de l’Ouest ? Que doit penser de toi cet élu Saint-Paulois proche de toi, et dont j’apprécie l’amitié, et qui essaye parfois de te raisonner quand tu résonnes trop creux ? Si tu l’avais consulté, je suis sûr que tu aurais fait attention à ne pas dire n’importe quoi. Quelle tête tu vas avoir ce lundi 18 juin (le 18 juin, Bénard, date anniversaire de l’Appel du Général !) quand, à 17 heures, tu auras à entrer dans la salle des délibérations de notre Conseil Communautaire pour présider à l’examen des 58 questions que les services du TCO, avec compétence, nous ont préparées ? Oui, quelle tête tu feras quand, après avoir croisé ceux de l’ensemble des élus de Saint-Paul, de Trois-Bassins, de Saint-Leu, du Port et de la Possession, après avoir croisé aussi ceux des administratifs de notre E.P.C.I et des journalistes présents, ton regard tombera sur celui de ton adjoint qui excelle bien dans le rôle du fanfaron de service ? Qu’y verras-tu ? Qu’y liras-tu ?
Et puis, ne l’oublie pas encore : t’as été enseignant... Je n’insiste pas.

Ressaisissez-vous M. Bénard. Vos propos n’étaient pas dignes. Ils ne vous rapporteront sans doute pas une voix. Et sachez-le : il y a des enfants et des parents qui ont lu vos déclarations à l’emporte pièce. J’en connais du Port et de Saint-Paul que vous avez profondément choqués. Certains d’entre eux ont peut-être voté pour vous. Il se pourrait que ce dimanche ils hésitent à le faire encore.

Oui, ressaisissez-vous. Vous avez une excuse : la campagne électorale vous a sans doute fatigué et vos résultats n’ont pas été à la hauteur de vos espérances... C’est une excuse. Pas une raison ni une preuve d’intelligence. Cela se soigne. Faut seulement bien choisir le médecin.

Raymond Lauret


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