Le Portugal, autant que la France...

7 juillet 2006

Il est bon que nous ayons du respect pour les vaincus. Ils le méritent. C’est un peu grâce à eux que la fête peut se poursuivre pour ceux qui sont sortis vainqueurs de la partie qui vient de se terminer.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, j’ai ressenti de la tendresse et de la sympathie pour le Portugal. Je me suis imaginé les rues d’Horta, aux Açores, ou celles de Lisbonne. Ils devaient avoir les larmes aux yeux, les jeunes et les moins jeunes de là-bas, eux qui ont tant espéré que Figo et les siens leur apporteraient le bonheur suprême : celui d’être à Berlin dimanche et, pourquoi pas, en revenir auréolés du titre de Champion du monde !
J’ai ressenti tendresse et sympathie pour cette équipe qui aurait mérité, tout autant que celle de France, de croiser son talent avec celui de l’Italie, en finale du Mondial 2006. Car, ne nous le cachons pas : personne n’aurait crié au scandale si, à l’heure du dernier coup de sifflet, c’étaient Ricardo, Pauleta, Valente, Maniche et autres Ronaldo ou Meira qui sortaient en vainqueurs de cette demi-finale de Munich !

Et puis, comment ne pas saluer l’accolade que Figo vint faire au capitaine des Bleus en fin de match comme un geste fort d’un grand du football vis-à-vis d’un autre grand auquel il a voulu rendre hommage et transmettre ce qu’il lui restait d’envie de la gagner, cette coupe ! Figo et Zidane ont porté le même maillot blanc du Real de Madrid. Ils se connaissent donc et s’ils s’apprécient, c’est qu’ils partagent la même exigence d’excellence dans le soin qu’ils mettent à être, l’un et l‘autre, des artistes du ballon rond.

Ce samedi 8 juillet, à 23 h 00, au moment où à Stuttgart, Allemands et Portugais s’affronteront pour une 3ème place du podium, je serai devant mon petit écran et je quitterai la peau du spectateur objectif que je m’efforce toujours d’être puisqu’il ne s’agira que d’un match de foot. Samedi, je serai portugais, sans chercher à être contre les Allemands, juste parce que, je vous le redis, Figo et ses coéquipiers, tout autant que Zidane et les siens, méritaient eux aussi l’honneur, le lendemain, d’être à Berlin.

R. Lauret


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