Le “problème”

3 décembre 2005

La presse d’hier est unanime pour souligner le bon climat dans lequel s’est déroulée la table ronde que M. Laurent Cayrel, Préfet de La Réunion, a organisée jeudi. L’ensemble des observateurs et les personnes concernées, d’une manière générale, le font eux aussi. C’est dire que les problèmes que notre île rencontre et qui sont directement liés à l’augmentation du prix du carburant sont maintenant clairement identifiés.

À peu de choses et de mots près, tout le monde s’accorde pour dire que, les taxes perçues par la région sous le sigle TSCC (Taxe Spéciale sur la Consommation de Carburant) étant en totalité affectées à la construction et à la rénovation de notre réseau routier, il serait ridicule et irresponsable d’y toucher. Il n’y a qu’à La Relève et chez Thierry Sam Chit Chong que l’on affirme que "La Région étant le collecteur, c’est à elle de régler le problème". Le “problème” étant l’augmentation du prix du carburant. Or, depuis 2000, le Conseil régional a bloqué le niveau de cette TSCC pour ne pas en rajouter aux autres augmentations. Actuellement, les estimations des travaux routiers à réaliser se positionnent aux alentours de 4 milliards d’euros. Ces travaux routiers, tous les Réunionnais les jugent nécessaires et urgents.

La bonne ambiance qui a présidé aux travaux de la Préfecture tient également dans le fait que, les chiffres étant connus et les dossiers maîtrisés, il est naturel - voire obligatoire - que les positions de fermeté soient acceptées car comprises et sans doute partiellement partagées.
La fermeté exprimée par la Préfet et le représentant du Conseil régional notamment n’a surpris personne et si, on excepte une seule maladresse d’un des intervenants, tout ce qui a été dit reposait sur une parfaite connaissance que les uns et les autres ont maintenant de la réalité des chiffres qui ne sont pas restés frigorifiés dans le secret des cabinets et de certaines têtes. Ils font l’objet d’échanges, de commentaires, de discussions...

Et puis, il semblerait que l’État, fort de la position exprimée par M. Perben, Ministre des Transports, sur l’urgence de veiller à ce qu’obligatoirement, il soit répercuté sur les prix facturés pour les transports de marchandises les augmentations du prix du carburant, soit décidé à accélérer le mouvement de concertation. Hier après-midi, des donneurs d’ordres (bâtiments et carrières notamment) étaient invités à la préfecture. Nul doute de M. Jean Ballandras, le Secrétaire aux Affaires régionales et économiques, leur a montré la nécessité qu’ils jouent totalement le jeu.

Reste un problème, de taille : avec la position de monopole que les grands de ce monde disposent sur la gestion du carburant, nous vivons dans une spirale de flambée des prix. D’où l’inévitable question : qui donc peut arrêter le processus d’une mondialisation qui a bien enflé ses voiles depuis peu ? Qui donc ?

R. Lauret


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