Le reçu fiscal de nos militants...

18 mai 2006

Je le vis comme un gros privilège : chaque année, je remets à un certain nombre de mes camarades élus le reçu fiscal que la direction financière du Parti leur doit pour leurs déclarations qu’ils ont à remplir au titre de l’impôt sur les revenus.
C’est là un privilège parce que, au moment de cet exercice auquel nous sommes soumis en tant que citoyens imposables et que nous trouvons - à tort ou à raison - plus que fastidieux, le fameux “reçu fiscal” apporte, avec le droit à “une réduction” ou à “un crédit d’impôt”, un peu de baume au cœur.
Au sourire - même masqué - que m’offrent alors mes camarades, je mesure combien ils peuvent être pleinement satisfaits de pouvoir faire figurer un beau chiffre dans la non moins fameuse “case UF” que le Ministère des Finances réserve aux « dons effectués pour le financement des partis politiques ».

Tenez... c’était ce mardi, à la Région - ç’aurait pu être ailleurs et avec d’autres camarades - c’était avec “Y”..., à qui je remettais l’indispensable petit document. Vous auriez vu son petit coup d’œil jeté en essayant, vainement, de faire comme s’il était détaché de tout ça ! Vous auriez vu son petit sourire discret qui témoignait de sa satisfaction devant la confirmation qu’il a bien versé ses 7.500 euros à l’association de financement du parti dont il défend les idées.
Mon privilège, c’est de partager cette satisfaction avec un de mes camarades. Aux “pisse-de-travers” qui trouveraient que nous avons la satisfaction intéressée, que leur dire, sinon qu’ils fassent autant et qu’après ils auront le droit d’en discuter ?

Second privilège : j’ai devant moi un militant qui, sans qu’on ait eu besoin d’en parler, a le cœur léger : la règle qu’il a choisie d’appliquer est respectée. Vis à vis de ses camarades et vis à vis de lui même.
Seule une poignée de gens le savent :

- les dirigeants du Parti, bien sûr, auxquels notre trésorier fait son rapport ;

- l’agent des impôts qui vérifie les déclarations ;

- le magistrat de la Commission nationale des financements politiques ;

- enfin, dernière personne et non la moindre, notre camarade lui-même. Important cela, quand chaque matin on se coiffe...

J’ai eu envie, ce matin, de vous inviter à ce petit détour dans l’intimité de ces instants que j’ai - je vous le redis - le privilège de partager avec des militants. Sachant que je ne vous ai pas tout dit : il y en a qui, en plus des 7.500 euros de dons “défiscalisables”, versent également, de leurs indemnités, quelque 10 à 12.000 euros au titre de cotisations, non défiscalisables eux.

R. Lauret


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