Le vélo, d’abord, ensuite, également et enfin...

15 février 2005

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Vendredi dernier, nous avions convié à la Région un certain nombre de responsables, élus municipaux, membres de communautés d’agglomération, responsables associatifs ou simplement amateurs de la petite reine pour causer une fois encore d’une bonne politique vélo pour notre île. Je n’en dirai pas plus, la presse n’y ayant pas été conviée, histoire de faire le point juste entre nous.
Par contre, je ne résiste pas au devoir de reprendre l’essentiel d’une petite note que le Général Yvon Lucas, grand pédaleur devant l’Eternel, m’a glissée, presqu’en s’excusant.
Yvon Lucas est président du Comité local de la Prévention routière. Il est également attentif à tout ce qui pollue l’air que nous respirons. La pratique du vélo est pour lui garant de bien des améliorations dans notre vie individuelle et collective. Voici, en gros, ce qu’il dit.
Le vélo, tout d’abord, ne consomme pas de pétrole. Il ne pollue donc absolument pas et ne contribue aucunement à l’effet de serre. Mieux (si l’on peut dire), l’automobiliste respire un air qui entre dans sa voiture depuis le niveau des pots d’échappements. Ses poumons récupèrent donc un air vicié. Le cycliste, lui, respire le grand air. Au pire, s’il doit se faufiler dans les embouteillages, il s’expose moins aux masses de gaz carbonique ou d’oxydes d’azote qui stagnent sous les voitures qui avancent pare-chocs contre pare-chocs.
Le vélo, ensuite, c’est bon pour la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), il relève de l’urgence médicale : contre l’obésité, contre les risques de cardiopathie coronarienne, contre le diabète, contre l’hypertension, contre l’ostéoporose, contre le cancer du côlon... Ces bienfaits s’obstiennent avec une demi-heure de vélo chaque jour, à allure pépère...
Le vélo, c’est aussi le peu de place occupée sur nos voiries. Ceci est évident. Comme il est évident que celui qui vient à l’entreprise avec sa bagnole a besoin de 10 mètres carrés toute la journée pour garer sa voiture au soleil. S’il y a 50 employés, cela fait 500 mètres carrés... À vélo ? ... euh ! Faut-il que j’insiste.
Le vélo, c’est également un gage de sécurité. Le cycliste ne cause pas d’accident. C’est en voiture ou à moto que l’on se tue. Un chiffre : en 2004, aucun accident mortel de cycliste. Raison de plus, amis automobilistes, pour redoubler d’attention sur la route.
En cas de choc avec un cycliste, c’est vous qui avez tort et c’est vous qui aurez un drame sur la conscience.
Enfin, et nous aurons fini pour aujourd’hui, on gagne un sacré temps à vélo. En ville, heures de pointe ou pas, il faut en voiture un certain temps pour vos petits déplacements (moins de cinq kilomètres). À vélo, vous filez à votre rythme et vous dépassez allègrement les automobilistes... Si, si, faites un essai et vous serez étonné. Et puis, lorsque l’automobiliste est arrivé à destination, il lui faut encore chercher une place où se garer. Tandis qu’à bicyclette... Oui, à bicyclette, si la mairie a fait installer suffisamment d’arceaux de stationnement, cela va bien plus vite.
À demain, pour une autre série de volets sur ce bien sympathique dossier...

R. Lauret


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