Les cinq dernières minutes

30 mai 2006

Parlons foot...
Samedi, au Stade de France, à Paris, “les sifflets de la honte” fusent. Ils sont le fait de petits de groupes d’irresponsables qui se prétendent cependant supporteurs de l’équipe de France. Un comble... Ils visent à “détruire” (c’est bien le mot) tel ou tel joueur. Samedi, Dhorasso avait, aux yeux des “siffleurs”, le tort de remplacer Zinedine Zidane, sorti à la 52ème minute d’un match qui n’a pas été, et de loin, le meilleur de la carrière de celui qui vient de quitter de Réal de Madrid. Ces mêmes siffleurs - quelques centaines sur 80.000 spectateurs - n’ont pas raté Barthez, coupable, lui, d’avoir été préféré à Coupet pour garder les buts tricolores.
Que faut-il en dire ?... En fait, faut-il en dire quelque chose ? Faut-il s’y attarder, sinon pour constater l’impact terrible des grands moyens dont le monde dispose aujourd’hui pour garantir la communication et donc l’information de tous ? Djibril Cissé a bien résumé les choses : "En pleine préparation pour le Mondial, se faire siffler par son public alors qu’on mène au score, c’est spécial. Certains n’ont pas encore compris que nous sommes des êtres humains et qu’on a besoin d’être encouragés..."
Si jamais les Bleus arrivent à se hisser en juillet prochain sur la plus haute marche du podium de ce Mondial, les siffleurs pourront pleurer sur leur connerie. Si jamais l’aventure de Séoul se reproduisait, même en moins pire, vous les entendrez hurler de plus belle. Et cette fois-là, même Zizou n’y échappera pas...
Dieu merci le foot, ce n’est pas que ça.... Même si dimanche, un abruti de supporteur, dans un de nos stades réunionnais, a craché vers le banc de touche de l’équipe visiteuse pendant qu’un autre abruti insultait le coach de l’équipe qui recevait.

Sur nos stades réunionnais donc, ce dimanche dernier, on a vérifié combien "les cinq dernières minutes", ça vous bouscule bien des choses.
En marquant à la 87ème minute le seul but de la rencontre qui opposait son club du C. O. Terre Sainte à l’U. S. Grand-Bois, l’attaquant Docteur a causé bien des regrets à ses adversaires du jour et montré qu’il faut toujours se méfier de celui qui rentre en jeu alors que la partie tire sur la fin.
La Jeanne d’Arc, quant à elle, n’oubliera pas de sitôt que ces "foutues cinq dernières minutes" lui auront coûté les deux points supplémentaires qu’on empoche quand on gagne au lieu de faire match nul. Le Saint-Pierrois Diallo a couvert d’un petit nuage le bel après-midi des mauves : cela s’est passé à la 86ème minute... Heureusement qu’il y avait eu Soreya et la 45ème minute !
À Saint-Joseph, les "fameuses cinq dernières minutes" auront apporté tout leur sel et leur pinte de piment à ce football dont on ne dira jamais trop qu’il est un psychodrame dont nul scénario n’est écrit à l’avance. Quand à la 86ème minute, Bradaïa bat Tseng Thon, c’est l’ivresse du bonheur de l’USS Tamponnaise qui contraste avec le désespoir de l’Excelsior.
C’est toute une semaine de préparation, selon là où l’on est, qui aboutit ou s’écroule. C’eût été le résultat inverse, on aurait mis les uns à la place des autres, et nous avions le même tableau... Et dire que quelqu’un a expliqué le plus sérieusement du monde que les Tamponnais avaient réalisé le match tel que Jean-Pierre Bade leur avait dit de faire. Et Ledoyen là-dedans, c’est pas lui plutôt qui a bouleversé toutes les données avec ses arrêts qui, si Domenech avait été là, auraient poussé le sélectionneur national à gérer définitivement la rivalité Barthez-Coupet !

R. Lauret


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