Les défaites qui grandissent

6 juillet 2005

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Il y a, dit-on, des défaites qui grandissent ceux qui viennent de les connaître. On l’a encore vérifié il y a deux jours.
Ce lundi 4 juillet, Paul Bérenger vient d’être réélu député de l’Ile Maurice dans sa circonscription de Rose Hill. La tendance générale confirme cependant la désormais très certaine victoire de l’opposition.
Ses premiers mots sont adressés à son peuple, dans sa totalité certes, mais plus particulièrement à ceux de son camp : "Ne recherchons pas la politique du pire en souhaitant que le plus grand malheur arrive au nouveau gouvernement", avant qu’il ne conclut : "Qu’on donne une chance à ce nouveau gouvernement"...
Belle leçon d’humilité et du sens de l’intérêt général que celle que nous donne cet homme de grande valeur qui, au fond de lui-même, n’ignore pas que le mot “communalisme” a la vie dure dans son île où les électeurs, nombreux à être inscrits, ont été très nombreux à être allés voter.
J’ai ici une pensée amicale pour Mickaël Glover, ancien ministre des Sports dans un ancien gouvernement travailliste de l’Ile Maurice et qui, battu à des élections législatives par la coalition Jugnauth-Bérenger, avait eu à l’époque le même comportement dans l’humilité et le sens de l’intérêt mauricien. Jamais on l’a entendu critiquer ses vainqueurs. Et, un jour sollicité pour sa compétence, il s’est mis loyalement et avec une indéniable réussite au service de son pays en acceptant d’assumer la lourde responsabilité de manager général de la Commission chargée d’organiser et de réussir de façon éclatante les Jeux des îles que son pays accueillait il y a pas loin de deux ans maintenant.
Au moment où Singapour, Madrid, Londres et Paris se livrent un “eurotricide” combat pour accueillir les Jeux olympiques dans sept ans, quels seront ce soir l’état d’esprit et les déclarations des dirigeants des deux villes qui auront été coiffées par la troisième ? Car je n’ose croire que ce serait New York qui plongerait les trois rivales européennes dans une commune déconvenue et une bouderie de mauvais goût !
Et comme je me dis parfois qu’entre plusieurs joies il importe de distinguer la plus grande, j’espère de Bertrand Delanoë, Jean-François Lamour, Jean-Paul Huchon et Jacques Chirac, dans les heures prochaines, débarqueront à Paris en portant en triomphe Marie-Josée, Laura et Jackson...

R. Lauret


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