Les fruits de La Réunion...

30 novembre 2005

Le S.L.A.E. (Soutien logistique aux entreprises pour l’exportation) est une mesure dont on peut dire qu’elle va dans le bon sens : il s’agit pour les pouvoirs publics d’aider les entreprises réunionnaises qui souhaitent faire de l’exportation. Dans une île où l’essentiel du trafic portuaire ou aéroportuaire repose sur une importation massive et hautement diversifiée, le handicap de la distance pour notre île par rapport aux régions du monde susceptibles d’être acheteuses de produits “made in Réunion” est une réalité sensible. D’où l’idée d’un S.L.A.E. qui participe à l’allègement des frais liés au transport des produits que nous exporterions.
Les fruits réunionnais sont de ceux-là. Un terminal fruitier a été réalisé à Gillot pour mettre sur les rails de l’exportation une part non négligeable de notre production. La “grosse” émotion dont il a été d’ailleurs le générateur il y a quelques mois déjà est bien le signe qu’il ne laisse pas indifférent le monde agricole réunionnais.
Il y a un peu plus d’un mois maintenant, des producteurs fruitiers demandaient à ce que leurs productions exportées soient elles aussi éligibles au S.L.A.E.
La Région a aussitôt réagi et, sur présentation du dossier par la Commission du développement économique, “la Comm’Perm” d’hier mardi 29 novembre a donc validé cette éligibilité. Dans le cadre d’un plafonnement à 150.000 euros par an, les productions seront aidées pour 15% de la valeur marchande des produits exportés à raison de 50% du coup du fret aérien.
Essentiellement les ananas, les letchis, les mangues et les fruits de la passion sont aujourd’hui sur le marché fruitier de l’export.
Il est intéressant de noter que 5 des 6 sociétés qui sont concernées par ce régime d’aide devraient aller au maximum (150.000 euros) de cette aide, la sixième se “limitant” à 104.000 euros. Ce sont là des prévisions, bien-sûr. Mais des prévisions qui reposent sur les chiffres déjà connus des tonnages exportés dans le passé.
La Région vient donc d’inscrire la somme de 850.000 euros pour cette opération. Laquelle concerne des valeurs marchandes évaluées à 9 millions 500.000 euros.
Ce qu’il nous faut espérer, c’est bien que cette “porte ouverte” vers le monde soit très vite franchie pour être durablement empruntée par de nombreux autres agriculteurs.
Au moment où notre production sucrière vit - pour parler diplomatiquement - une période de grand doute, le petit coup de pouce donné à notre monde fruitier apportera un peu de baume dans le cœur de bien des gens de notre terre.

R. Lauret


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