Lettre à Sergio...

19 août 2006

C’est avec attention, mon cher Sergio, que j’ai lu ton interview parue dans le “Quotidien” d’hier et réalisée par Hervé Colin dont je sais qu’il est attentif au parcours de la Jeanne.

Tu as raison d’être fier, "très fier même", de l’équipe dont tu assures la Présidence depuis maintenant deux ans. Je te signale que je connais au moins deux autres personnes qui sont très fières elle aussi que, avec toi, cette équipe de marmailles du Port crée une certaine sensation : ton père, Serge, qui te couve de ses conseils de sage et quelqu’un d’autre que tu connais bien et que tu consultes souvent. Et puis, sans doute, là-haut où il est, le vieux Camille Dérimer dont le livre que Evelyne Combeau-Mari consacre à l’histoire des " cent ans du football réunionnais " nous rappelle qu’il fut le président fondateur de la Jeanne, Camille Dérimer, dont tu descends, lui aussi doit être sacrément content...

Sois fier, "très fier même" je te le dis, du boulot que réalisent sur le terrain Thierry Zitte et Christian Gibralta. Voilà deux gars du club qui se sont formés “là mèm mèm”, qui vivent leur mission avec le regard serein des gens tranquilles et qui ne prennent pas toute la terre à partie quand il y a une bosse sur le parcours. Voilà deux Portois que l’on cite volontiers en exemple dans toute l’île et qui le méritent bien. Ils forcent notre admiration car ils ne demandent rien sinon qu’on leur laisse du temps pour parachever leur immense travail.

Et puis, Sergio, soit fier, "très fier même" je te redis, de cette belle réalité qui, grâce à toi, est montrée en exemple. Ceux qui parlent de gros budgets sont ceux-là mêmes qui reconnaissent que le foot réunionnais a trop longtemps marché sur la tête. Ton club, avec toi, a pris le taureau par les cornes. Tu as choisi, dis-tu, de dépenser 80 centimes quand tu as un euro. Tu as raison : laisse à ceux qui le veulent le soin de promettre ce qu’ils n’ont pas... Cette forme de respect que tu as vis-à-vis de ta ville, de tes joueurs et du football amateur est tout à ton honneur et à l’honneur de ceux qui t’accompagnent dans ta tâche.

Enfin, Sergio, permets-moi un souhait : celui que tu n’arrêtes pas ta mission ; permets-moi de dire ici à ton épouse et à tes enfants que tu es un mari et un père qui se donne pour les autres et qu’ils ont bien raison de t’aider à réussir ton engagement dans ta difficile mission en t’encourageant dans les moments de doute et en sachant partager avec toi les temps de satisfaction. C’est ta manière à toi d’être un responsable dans cette cité maritime dont tu n’ignores pas qu’elle a porté souvent les grandes causes et embrayé sur la conviction qu’en voyant loin on voit bien...

R. Lauret


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