Loin de nos certitudes cartésiennes ...

14 mars 2007

Elle a bien raison, Marie-Pierre Hoarau - qui, chaque mardi, en page 8 de “Témoignages”, sur deux pleines colonnes, nous offre quelques belles minutes de réflexions et d’informations - oui, Marie-Pierre a bien raison, s’agissant du Parc National de La Réunion, de parler hier d’une « naissance prometteuse... ».

Elle a bien raison de nous redire, pour que nous nous glissions dans le concept, que ce Parc est un outil « de préservation » (évidemment), mais encore et surtout « de développement économique et social du territoire ». Préservation et développement se déclineront avec « la mise en valeur qualitative de tous nos atouts, naturels, sociaux, culturels... », qui aura à préserver, en les sacralisant, notre faune originale et notre flore endémique, notre biodiversité et nos paysages grandioses demain offerts à toutes les curiosités contemplatives.

Oui, elle a bien raison, Marie-Pierre, d’inviter nos lecteurs à s’imaginer que s’ouvre pour notre île « la perspective de classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour « ses sites et paysages volcaniques ».

Ainsi se poursuivra l’idée « d’une île au monde », à laquelle bien plus que nos seuls éminents responsables auront voix aux chapitres. Cette Terre que d’autres avant nous ont su préserver dans ce qu’elle a d’authentique est un héritage que nous avons à transmettre à notre tour.

Le Parc National de La Réunion, si nous le voulons, a vocation à devenir un sanctuaire qui se montre et qui prêtera au visiteur la vision de ses recoins les plus intimes, là où le besoin d’humilité nous interpelle quand nous sommes au pied de ce qui a été créé loin de toutes nos certitudes cartésiennes.

Et pour que, à une naissance aujourd’hui prometteuse, suive alors une entrée tranquille dans des milliers de vies et, demain, l’appropriation par nos enfants d’un label qui parle aux peuples des pays d’ailleurs, il faut que l’impatience hier perceptible laisse place maintenant à la sagesse et l’esprit de responsabilité. Le travail hier commencé est loin d’être terminé. Il ne fait, pour l’essentiel, que s’amorcer...

Raymond Lauret


Enseignement privé

Un projet de circulaire sur l’emploi menace
d’une régression les droits des maîtres

Dans l’enseignement privé sous contrat avec l’État, le Rectorat paye et emploie les maîtres, il est, à ce titre, responsable du mouvement de ces personnels : affectations et mutations. Mais sous la pression des syndicats de chefs d’établissements privés et de l’institution catholique, le gouvernement veut imposer un nouveau projet de circulaire qui viderait de son contenu le texte actuellement en vigueur. En effet, avec ce projet, les Directeurs du privé retrouveraient de très larges pouvoirs puisqu’ils n’auraient plus obligation de déclarer et publier tous les postes vacants et pourraient s’affranchir de tout critère objectif et réglementaire dans le classement des candidatures des enseignants. La condamnation de ce projet a été catégorique et sans appel par chacune des grandes organisations syndicales nationales des maîtres du privé.
La FEP-CFDT REUNION rejette un projet qui, en l’état actuel, favoriserait un retour à des situations d’arbitraires dont les enseignants du privé ne veulent plus.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus