Mêlées aux eaux de l’Océan...

21 janvier 2006

Cet après-midi, à la Halle des Manifestations, nous rendrons un hommage empreint de fraternité à Claude Le Toullec. Nous écouterons celles et ceux qui l’ont côtoyé dans des vies de travail et d’engagement militant, dans sa vie intime aussi. Chacun d’entre nous prendra alors la juste mesure de ce que fut ce camarade qui portait fièrement son tee-shirt aux couleurs du “Che”... Je serais, comme chacun d’entre vous, attentif et ému, le cœur un peu serré à me dire qu’il va falloir le remplacer, ce Claude là, dans ses tâches d’aujourd’hui et dans celles qui l’attendaient plus tard, après l’âge de la retraite professionnelle.
Et puis, je penserai aux leçons de vie - disons bien pratiques - que notre camarade nous laisse.
Anick nous le disait ce mardi, au déjeuner de la Commission permanente : Claude avait demandé... c’était il y a quelques temps... comme ça... pour faire comme s’il était lui aussi soucieux de penser à demain... Claude avait demandé, sans en avoir l’air, qu’à sa mort, ses cendres soient dispersées dans le grand bassin du port de la Pointe des Galets, là d’où il a, dès sa première jeunesse, scruté les lointains horizons de la vie, pendant qu’André, son père, en tenue de scaphandrier, travaillait à améliorer le tirant d’eau.
Ce souhait d’hier est donc devenu ce que l’on appelle en de telles circonstances une volonté. Ça n’était sûrement sa dernière volonté, mais aujourd’hui qu’il est devenu cendres, elle ne peut qu’être exécutée. Et il est bien qu’il en soit ainsi. Il est bien que le souci des choses réfléchies jusqu’à leur ultime finition qui caractérisait Claude Le Toullec soit respecté. Il était dans sa nature de ne jamais être un problème pour les autres : ni pour son épouse et ses enfants, ni pour les autorités municipales pour lesquelles la gestion des lieux de sépultures est de plus en plus délicate.
Mêlées aux eaux de l’Océan, ses cendres seront partout où nos regards porteront ; elles seront là où notre réflexion cherchera l’abri et l’appui tellement utiles lorsque l’on se met à douter. Il nous suffira simplement de nous souvenir alors de lui pour capter le clin d’œil complice qu’il offrait à ceux qu’il appréciait...

R. Lauret


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