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par le Dr Raymond Vergès

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Moins de morts, moins de blessés sur nos routes...

mardi 14 décembre 2004

(Page 2)

Les efforts des pouvoirs publics sont louables pour diminuer le nombre de tués sur nos routes.
Les campagnes lancées sur l’ensemble du territoire français trouvent ici-même un bon prolongement : courts-métrages diffusés à la télévision, placards de publi-information dans la presse, actions menées dans nos établissements scolaires.
M. Remi Heitz est actuellement en visite dans notre île pour témoigner que les efforts doivent être redoublés et en tout cas jamais relâchés.
Il inaugure aujourd’hui les deux premières bornes qui “flasheront” ceux qui prendront d’interdites libertés avec les vitesses limitées. Il y en aura huit dans tout le département.
On sera tenté de croire que le positionnement fixe de ces bornes va amener les automobilistes à “se conduire correctement” lorsqu’ils arriveront à la hauteur (connue) du dispositif de contrôle, et, un kilomètre plus loin, à foncer plus qu’autorisé puisque la voie sera réputée libérée.
Je ne trahirai nul secret en disant ici ce que toute personne sensée est capable de comprendre toute seule : les gendarmes, bien entendu, vous attendent un peu plus loin, la où vous croyez “la voie libérée” ! C’est évident. Et attendez-vous à n’avoir aucun droit à aucune circonstance atténuante quand le tribunal vous demandera des explications.
En fait, et cela est prouvé, sachant qu’il est “repérable” d’une manière qui ne se discute pas, l’automobiliste acquiert au fond de son inconscient le réflexe de la sagesse et le sens de la conduite responsable. C’est en tout cas ce qui se passe chez l’individu habité par le sens du civisme et du respect des autres.
Il est prouvé, par exemple, que lorsque l’on se déplace à vélo en secteur urbain, c’est-à-dire au milieu des automobilistes et des piétons, on voit spontanément son attitude, lorsque l’on prend sa voiture, changer sensiblement. On accorde davantage d’attention aux personnes qui sont à pied et qui ont à traverser une rue. On anticipe également sur le déplacement du cycliste dont on voit avec une plus grande attention qu’il est devant nous et qu’il ne bénéficie pas de protection dont nous disposons dans notre bagnole à moteur.
Éduquer, élever le sens du civisme et puis, si nécessaire, réprimer : tels sont les objectifs de tout ce qui s’entreprend.
Il convient d’en être conscient et de participer...

Raymond Lauret


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