Moments de foot

7 mars 2006

Ce dimanche 5 mars fut le jour des pluies et des bourrasques de vent dont Diwa inonda notre île. Ce fut donc le jour où on annula toutes les manifestations sportives qui avaient été programmées. Ainsi, le CROS dut repousser au 26 mars prochain sa journée “Femmes et Sport”.
À 1.000 kilomètres de là, à Tananarive, l’Excelsior tentait d’enlever une qualification que les spécialistes pronostiquaient fort difficile pour le deuxième tour de la Coupe des clubs d’Afrique. Vainqueur 3 à 1 à l’aller à Saint-Joseph, les protégés de Goulam Gangate allaient lourdement payer le handicap du but encaissé à domicile. Et, en gagnant 2 à 0, les Malgaches de l’USCA Football ont réalisé le match retour parfait. La règle est ainsi faite qui veut qu’en cas d’égalité de goal-average, les buts marqués à l’extérieur comptent double. Voilà pourquoi...
Mais ce qu’il faut retenir, c’est que personne à l’Excelsior n’a contesté la supériorité des Malgaches. "Il n’y a rien à dire, confiait Hosman Gangate, le coach saint-joséphois, ils étaient les plus forts. Nous avons appris. Certes, il est dommage que nous ne puissions pas aller plus loin. Mais c’est la loi du sport. Il faut accepter la défaite"...
Et je rajouterai qu’il y a des défaites qui valent bien des victoires et qui vous grandissent. C’était le cas ici...
Rien à voir avec ce qui allait se passer quelques heures plus tard à Paris, au Parc des Princes.
Pour des raisons que, sans cependant les excuser, nous pouvons comprendre et qui mettent en transe supporteurs de l’OM et supporteurs du PSG, les dirigeants marseillais avaient décidé que leur équipe première ne ferait pas le déplacement à Paris. Motif invoqué : on n’est pas en sécurité aux abords et dans les tribunes du Parc des Princes quand on est marseillais. C’était donc, disait-on sur la Canebière, un souci de solidarité des joueurs envers leurs supporteurs. L’O.M. de ce dimanche 5 mars à Paris, ce serait l’équipe réserve, celle qui évolue en C.F.A. Pas très beau tout cela, même si, en effet, le fanatisme chez certains groupes de publics de sportifs est une bien triste réalité.
N’empêche : nous eûmes la satisfaction de voir, face aux gros salaires des professionnels de la grosse artillerie parisienne, une bande de jeunes marmailles, sans complexe, livrant le match de leur vie, se battant sur toutes les balles, fiers de faire un coucou à leurs familles (ou à la copine !) restées dans le midi quand on les interrogeait à la télé, une bande de marmailles qui jouent habituellement cinq niveaux au-dessous et qui ce dimanche soir allèrent chercher au bout de 90 minutes d’un match total les moments de bonheur qui se marquent d’une pierre blanche dans l’album d’une carrière de footballeur.
Pour moi, ce fut une belle soirée. Comme c’est souvent le cas dans certains moments de foot...

R. Lauret


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