Mozart et le petit monsieur de rien du tout...

11 janvier 2006

"Qu’est-ce donc que le génie, sinon ce pouvoir productif qui crée des actes dignes d’exister devant Dieu et devant la Nature, actes qui, pour cette raison, sont féconds et immortels".
Ces propos datent de la fin du 18ème siècle et sont de Goethe qui ajoutait encore : "Toutes les créations de Mozart sont de cette catégorie : il y a en elle une force génératrice qui se transplante d’âge en âge et qui est loin d’être épuisée ou consumée".
Tout est dit ici... Ne nous reste plus qu’à nous laisser imprégner, bercer, émerveiller par la musique que le célèbre compositeur autrichien, né à Salzbourg en 1756 et mort à Vienne 45 ans plus tard en 1791, a laissée en héritage aux peuples de toute la Terre pour qu’elle génère et se transplante, féconde, immortelle...
Fermons les yeux au fond de notre pièce aux lumières tamisées et offrons à notre sensibilité la célèbre “Symphonie en la majeur”... et puis “Adagio allegro”... “Andante”... “Presto”. Transportons nous dans ses opéras, “l’Enlèvement au sérail” ou encore “Don Giovanni”...
Mozart fut un grand. Mozart demeure parmi les plus grands. On prétend même à Paris qu’il est le musicien le mieux compris des français...
Vous comprendrez aisément, mes chers amis de “Témoignages”, que je ne pouvais que sourire d’une profonde interrogation quand, comme ceux d’entre vous qui lisent aussi et avec raison d’autres presses, j’ai appris que "le crâne supposé être celui du compositeur et conservé depuis 1902 par la Fondation Mozarteum de Salzbourg" fait actuellement l’objet d’analyses de toutes sortes de qualités, par toutes sortes de grandes sommités de la science, excitées à l’idée de pouvoir annoncer une grande nouvelle : ledit crâne... bigre !... n’est pas celui de Mozart ! Ce à quoi, répondront d’autres sommités, tout aussi mondialement connues et reconnues : "Mais non, ce crâne est bien celui de Mozart !".
Face à tous ces cerveaux qui phosphorent à tout va et qui coûtent moult sous à des budgets nationaux, un petit monsieur de rien du tout a choisi de rappeler dimanche dernier que "l’essentiel dans tout cela, ce n’est pas le crâne de Mozart... L’essentiel, c’est tout de même sa musique".
Le petit monsieur en question n’a fait que redire ce que Goethe avait écrit, il y a deux siècles déjà. Il s’appelle Kurt Schwertsik et est compositeur. Comme l’était Mozart... Compositeur tout simplement.

R. Lauret


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