Notre Amélie Poulain à nous...

16 janvier 2006

Dominique Dambreville - notre Amélie Poulain à nous - vient de publier un petit ouvrage. Un conte évidemment, avec sa rivière d’eau pure qui naît pour nous murmurer quelque mystère. Un conte, avec un forcément charmant village et des papillons illuminés qui voltigent en écho au silence qui chante. Un conte, qui vient nous parler d’un cirque de chez nous, de sa cascade jolie et drapée de voile de mariée et de ceux qui ont connu le bonheur d’y être passés et qui y sont restés pour y demeurer.

Comme il sied à toute histoire où dame fée n’est pas bien loin, sa baguette magique à portée de nos rêves, il y a une gracieuse jeune fille qui aime le “va-nu-pieds” du coin, il y a un riche marchand suffisamment fortuné pour décider qu’il offrira à un père la dot du déshonneur. Il y a un bel amour, un feu de révolte et le zeste de l’inévitable bêtise de ceux qui, ne pouvant ni ne voulant être, choisissent de paraître. Il y aura une église, le cortège et le prêtre et aussi le bon dieu qui dira qu’il est bon que ce soient ceux qui s’aiment d’un amour vrai qui convolent en juste noce sous sa bénédiction, fussent-ils un va-nu-pieds épris d’une jolie jeune fille qui l’aime elle aussi.

Et alors, de sa baguette magique à portée de nos rêves, dame fée les fera s’envoler au-dessus des têtes de ceux qui étaient venus nocer aux frais du riche marchand dont nous vous disions tantôt qu’il était suffisamment fortuné pour couvrir un père des sous de la dot du déshonneur. Et alors, ils s’envolèrent, laissant mille paires d’yeux ne plus voir qu’un voile de mariée s’élever le long de la paroi, d’ici-bas jusqu’en haut, pour laisser une légende conter une "Merveille des sens et du cirque, au cœur du bélouve" créée pour féconder la Terre de Salazie et en faire le lieu de bien des pèlerinages que l’on s’offre lorsque l’on a à faire de belles et simples choses.

Les enfants de nos écoles vont aimer cette sérénade que Dominique a voulu ciseler pour qu’ils n’aient plus à penser que Cendrillon est l’unique en son genre et que notre île n’a jamais enfanté de talentueux conteur.
Ils voudront eux aussi être reconnaissants à la petite dame aux cent chapeaux, cette "éternelle amoureuse de la splendeur de notre île, d’avoir par cet ouvrage mis en valeur une si belle contrée".

Faut-il s’étonner que Stéphane Fouassin, l’édile du coin, n’ait pu empêcher de lui crier encore : "Merci Dominique, tu as su raviver une légende oubliée..."
Vous permettez, Monsieur le Maire, qu’après toi, moi aussi, je lui dise merci à ma petite et si chère camarade ?

R. Lauret


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