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12 juillet 2010
Sa grand-mère était d’origine brésilienne et avait épousé un Béninois. Tout naturellement, ils eurent des enfants dont celle qui allait devenir sa mère. Son père, une fois qu’il eut fini de fonder une famille de quatre garçons et une fille, s’en était allé naturellement vers d’autres aventures. C’est ainsi qu’Isabelle pût se rendre compte qu’elle doit tout à sa maman et qu’elle eut beaucoup de chances d’avoir un frère aîné qui, après de solides études, exerçait d’importantes fonctions au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest basée au Sénégal. C’est donc à Dakar qu’elle arrive un beau jour pour commencer sa scolarité. A l’école des sœurs tout d’abord puis à l’Université où elle entreprend des études en pharmacie. Nous sommes en 1995 et, son diplôme en poche, elle croit être entrée pleinement dans la vie quand son frère, toujours ce grand frère, lui suggère de suivre un doctorat en biologie moléculaire en France. Ce sera Laval, en Mayenne, et puis, très vite, le Québec. Et pourquoi donc le Québec ?
Pour Isabelle Choki, la sénégalaise, « le Québec parait à celles et ceux qui sont à la recherche d’une terre d’accueil comme un pays qui ne cultive pas les préjugés. Et croyez-moi, de tels pays ne sont pas si nombreux qu’on peut parfois le croire ». Et si la ville de Montréal donne à tous, le sentiment d’une possibilité d’intégration plus facile, Isabelle ne peut rester insensible à la politique d’ouverture à la migration que développe de manière volontariste le Maire de Québec, Monsieur Régis Labaume. « Il y a 15 ans, poursuit-elle, il n’y avait pas un seul pharmacien noir à Québec. Je suis la première femme noire à exercer cette fonction dans la ville de Québec. Pour la native d’Afrique que je suis, cela est particulièrement important. Pas seulement pour une quelconque question de prestige ou d’orgueil. Pour moi, il est heureux que la politique intelligente et généreuse de cette ville et de ses élus trouve un écho complet auprès de la famille des citoyens du monde à laquelle je prétends et clame appartenir ».
Sa rencontre avec Alain, celui qui, selon une expression bien québécoise, tombera en amour d’elle, aura lieu de la façon la plus banale. Depuis un stade d’athlétisme sur lequel son futur époux s’entraînait comme à l’habitude, un copain lui dit connaître une fort jolie fille du Sénégal qui vit sagement seule. Une rencontre, une seule suffira pour qu’elle choisisse de partager la vie d’Alain Saint-Cyr qui, lui, n’a jamais vécu ailleurs que dans la célèbre province du Canada.
Isabelle et Alain se sont mariés, il y a aujourd’hui 13 ans. Treize années d’un bonheur qui me semble sans nuage. Ils ont deux charmantes filles de 10 et de 6 ans. La première, Cassiana, en plus d’être brillante élève dans une école du quartier, est en train de devenir la voix d’or d’un groupe de chanteurs d’opéra de la ville. Je puis en témoigner. Quant à Sandrine, elle a avec autrui un contact qui montre qu’elle ne se pose pas de question et qui dit qu’elle est bien dans sa peau d’enfant de parents d’origines différentes. Avec une grande pudeur et beaucoup d’émotions, Isabelle et Alain ne font cependant pas mystère de la satisfaction qu’ils ressentent « Nos filles sont québécoises ici et africaines quand nous allons à Dakar. Elles expliquent cela en disant volontiers que leur papa est blanc et que leur maman est noire. Tout simplement, nous avons le sentiment très fort que notre couple et nos enfants, mais nos deux enfants en premier lieu, préfigurent le Québec de demain".
Je ne pouvais pas, juste avant de les quitter, ne pas leur parler de mon île dont la population, tellement métissée, préfigure sans doute le monde de demain. Il eut alors dans leur regard une attention qui me toucha et sur leur visage un sourire pour me dire que nous sommes vraiment frères d’une même planète. Et que le Québec, le Sénégal et La Réunion ont assurément une grande et nécessaire mission à remplir.
Raymond Lauret
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