Nullissime... il n’y a pas d’autres mots

22 juillet 2005

(page 2)

"Nullissime", s’est exclamé Thomas Quéguiner dans le “JIR” de mercredi dernier, après le courrier que Cyrille Hamilcaro vient d’adresser à Nassimah Dindar et à d’autres conseillers généraux et dans lequel il déclare assumer et revendiquer les termes qu’il a employés vis-à-vis de certains de ses collègues de la Commission permanente. Pour mémoire, à Jean-Yves Langenier qui l’invitait à davantage de mesure dans ses propos à l’occasion d’une réunion qui se tenait à la Mairie de la Plaine des Palmistes, l’élu saint-louisien avait lancé : "Vous parlez d’être poli. Les nazis aussi étaient très polis, mais ils ont tué des millions de personnes. L’agriculteur est bourru, mais a un cœur gros comme ça. Je choisis la position de l’agriculteur. Si vous voulez choisir la politesse du nazi, vous êtes libres".
Ces propos sont stupides et indignes. Indignes, mais stupides. Ils auraient pu être “oubliés” si leur auteur, sous une forme ou une autre, s’en était excusé. Sous une forme ou un autre. Car, après tout, on peut admettre qu’entre gens qui ne partagent pas la même opinion, même entre personnes d’un même parti, le ton peut monter. Un mot malheureux est alors lancé. Cela peut blesser... Cela blesse... On peut s’en excuser... On s’en excuse...
Mais, le successeur annoncé de Jean-Paul Virapoullé à la tête de la Relève ne se contente pas d’avoir, pour reprendre l’expression de Thomas Quéguiner, "frôlé la faute politique" à la Plaine des Palmistes où "le mercredi 6 juillet, le soleil a tapé sur le ciboulot de l’élu Hamilcaro". Il persiste et insiste : "L’Alliance, écrit-il comme pour entraîner ses collègues derrière lui, est dans l’opposition et doit être traitée comme telle, respectueusement mais fermement si cela est nécessaire".
On tombe des nues ! On se pince ! On se dit qu’on a mal lu ! Que c’est pas vrai !
Si, c’est vrai. Il ne l’a pas dit seulement : après l’avoir dit, il a tenu à confirmer qu’il le pense et l’a écrit.
Et voilà Nassimah Dindar devant un sacré problème : va-t-elle obtempérer et se mettre elle aussi à "traiter l’opposition comme telle, fermement si cela est nécessaire" ou bien va-t-elle devoir dire à son bouillant premier vice-président qu’elle ne le suivra pas sur le terrain glissant dont on lui parle sur un ton comminatoire voire guerrier ? Va-t-elle se poser des questions sur celui-là même et ceux qui le poussent à développer, pour reprendre la phrase du “JIR”, "un bel anti-communisme primaire qui n’aide en rien à relever l’aura du politique dans la population" ?.
Oui,... nullissime... il n’y a pas d’autres mots. Quéguiner a bien raison.

R. Lauret


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