On lui pardonnera volontiers la promotion d’Hervé Marodon...

5 septembre 2007

Difficile de ne pas revenir aujourd’hui sur l’annonce faite par la Région et son Président de la suspension de l’instruction des dossiers qui relèvent de la continuité territoriale.
Nous n’allons pas revenir dans le détail sur la problématique actuellement posée. La presse, d’une manière générale, a bien circonscrit ces chiffres qui font désordre : moins de 2.000 dossiers traités entre Juillet 2005 et Mars 2006, lorsque les critères étaient “ramassés” ; plus de 10.000 d’Avril à Novembre 2006, après une première révision à l’élargissement de ces critères ; 40.000 dossiers depuis Novembre 2006 après une troisième amélioration des dits critères et validation par le Ministère des Transports et la Commission Européenne.
Face à ces dossiers qui situent la demande à hauteur de 21 millions d’euros par an, l’Etat est resté à ce que ses représentants appellent « la subvention », une subvention (évidemment renouvelable annuellement) de 8 millions 000.000 d’euros (environ).
Avec, en plus, un gros couac : pour 2004, 2005, 2006 et 2007, les montants fixés par arrêtés atteignent le chiffre cumulé de 33 millions 750.000 euros. Or, l’Etat n’a versé que 15 millions 427.000 euros pour les trois premiers termes.
De plus, pour la Corse (située à 200 kilomètres de la Métropole), ce sont environ 200 millions 000.000 euros qui sont débloqués chaque année pour réaliser une vraie continuité territoriale (transport aérien et maritime). C’est dire que notre île est loin du compte).
Franck Cellier, dans “Le Quotidien” d’hier mardi, après un compte-rendu fort objectif des faits, trouve là matière à son petit «  Commentaire » . Pour le journaliste, nous sommes dans la logique de la « chronique d’une injustice annoncée ». Et on peut dire, pour reprendre son expression, que lui non plus n’avait « pas à sortir d’une grande école d’administration » pour sentir, à défaut de la prévoir et de l’annoncer, « l’explosion du nombre de bénéficiaires » lorsque furent modifiés, avec pourtant les validations des autorités gouvernementales et européennes, les critères de l’aide pour la rendre (cette dernière) plus accessible » aux plus démunis.
Et Franck Cellier de se soucier que « jamais (Paul Vergès) ne l’a mise au cœur du débat électoral ». L’explication, il la voit dans le fait que, à ce moment là, l’Alliance se félicitait que Sarkozy « avait signé sa plate-forme de développement ».
Étonnant ce Cellier dont le journal à l’époque, avec raison, reconnaissait la belle performance de ceux qui avaient, avant l’élection présidentielle d’Avril-Mai dernier, obtenu l’engagement écrit des principaux candidats à respecter l’accord gouvernemental sur les grands projets de développement de notre île. De Ségolène Royal, évidemment, et de Nicolas Sarkozy.
On pardonnera volontiers à Franck Cellier ce petit relent du râleur impénitent comme on s’est contenté de sourire quand, emporté par une plume capricieuse, il accordait hier une belle promotion à Hervé Marodon, en faisant du transitaire réunionnais Adjoint au Maire de Saint-Denis le remplaçant de François Baroin au Ministère des DOM pendant la campagne électorale.

Raymond Lauret


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