On travaille au TCO...

11 juillet 2007

La faute politique serait de ne pas en tirer des leçons et, telle l’autruche qui se met la tête dans le sable pour ne point voir, ne point prendre les initiatives qui s’imposent.
Espérons qu’on y a pensé lundi soir au sein des instances décisionnelles du TCO, quand il fallut bien admettre, après plus d’une heure d’attente, qu’il n’y avait pas le quorum.
Mais à quelque chose malheur est bon : il y eut la judicieuse décision de meubler cette attente par une bien belle analyse présentée par les services de l’établissement public de coopération intercommunale de ce qui pourrait être le paysage de la côte Ouest, analyse pour laquelle - sacré clin d’oeil du bon sens ! - la présence... des absents n’était point indispensable.
Car on travaille, au TCO. Et l’exposé sur « la charte intercommunale paysagère, patrimoniale et architecturale pour un cadre de vie de qualité » en a été, si besoin était, une belle démonstration. D’ailleurs, des conseillers communautaires surent montrer, pour leurs questions ou simplement leurs commentaires, que l’importance du sujet ne les a pas échappé, ni son aspect novateur dans des préoccupations d’EPCI. Et la satisfaction se lisait sur le visage des collaborateurs du DGS Christian Papoussamy, devant les interrogations sur nos paysages « gâchés par trop de panneaux publicitaires », sur « la cohérence intercommunale » qu’impose la préoccupation transversale de cette charte, sur l’urgence à opter pour notre « vélorution » sitôt que la Route des Tamarins aura libéré l’actuelle nationale de son encombrement automobile, sur la notion de développement des « bourgs des mi-pentes et des Hauts en villes-jardins ». Autant de contributions qui, n’en doutons pas, ont permis à beaucoup de se dire que le quorum est vraiment une invention de procéduriers ...
Car faute du fameux quorum (ce virtuel Général qui interdit à ceux qui sont présents de travailler), il fallut lever la séance, plier bagage et remettre les votes à une autre fois. Et cette fois là, foi du règlement, ce que nous n’avons pas pu adopter à 46 élus (il fallut être 49), nous pourrons alors le faire, fûmes-nous un seul ou seulement deux ou trois présents.
Alors, ce lundi, vers 18 heures, celui qui habite à Piton Saint-Leu ou à La Chaloupe et qui était venu au Port, s’en est retourné chez lui. Sûrement que son opinion sur ce foutu quorum est désormais chose faite.
Il ne s’agit pas de blâmer ceux qui étaient absents. Sans doute beaucoup d’entre eux, en ces périodes de traditionnelles vacances, ne pouvaient être présents. Et puis nous le savons, il y a ceux qui ne viennent jamais et sur lesquels on ne compte plus depuis longtemps.
Deux, voire trois questions se posent, plus que jamais mises en évidence lundi : la notion de quorum (la moitié plus un des membres d’une assemblée) ne mérite-t-elle pas d’être sérieusement dépoussiérée ? Avec 97 membres (et 29 vice-présidents grassement rémunérés), le TCO ne frise-il pas le ridicule, avec ses airs d’auberge espagnole ? Le Président de la République ambitionnant de réformer profondément nos vieillottes institutions, ne convient-il pas de le saisir de notre cas qui n’est peut-être pas si isolé que ça ?

Raymond Lauret


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